Les pays européens comptent parmi ceux qui jouissent de l’espérance de vie à la naissance la plus élevée au monde. Il y a cependant un écart entre les hommes et les femmes, plus ou moins marqué d’une contrée à l’autre. On l’explique par différents facteurs : la constitution physique naturelle, le tabagisme, des modes de vie plus dangereux… et l’alcoolisme.
Les conséquences de l’alcool sur l’espérance de vie
En Europe, l’espérance de vie à la naissance est particulièrement élevée. Elle y flirte les 75 ans. Il s’agit toutefois d’une moyenne cachant de multiples réalités. Parmi ces dernières, nous trouvons le cas de la surmortalité masculine avant 65 ans. On constate d’ailleurs que cette dernière est plus courante dans certaines contrées. Elle serait principalement liée à une consommation immodérée d’alcool et à des professions difficiles, les deux éléments pouvant tout à fait être corrélés, pour le plus grand malheur des personnes concernées.
Régulièrement, des reportages nous parlent de l’alcoolisme en France pour sensibiliser les populations :
C’est ainsi que l’espérance de vie relativement faible en Russie est généralement attribuée à la vodka. Dans certains États, la surmortalité masculine concerne des franges socio-économiques bien précises de la population. Cela a notamment été mis en lumière pour la Norvège. C’est donc un enjeu sanitaire majeur, y compris pour les sociétés considérées comme étant les plus développées.
Tour d’Europe de l’alcoolisme
Dans plusieurs nations, c’est près de la moitié des individus de sexe masculin qui sont décédés avant l’âge de 65 ans. Ils sont effectivement plus de 40 % en Biélorussie, en Russie et en Ukraine. Pourtant, la Russie est l’un des pays les plus riches de la planète d’après le classement du FMI à parité de pouvoir d’achat, mais ces richesses sont inégalement réparties.
En Géorgie, en Lettonie et en Lituanie, c’est un tiers de la population masculine qui disparaît avant l’âge de 65 ans. On dépasse également le quart en Arménie, en Azerbaïdjan, en Bulgarie, en Estonie, en Hongrie, en Pologne et en Roumanie. À titre de comparaison, ce chiffre est le même qu’en Irak et en Syrie, deux pays frappés par la guerre…

Quittant l’alcoolisme étendu, on dépasse à peine un cinquième de décès masculins avant 65 ans en Bosnie-Herzégovine, en Croatie, en Macédoine, dans le Monténégro, en Serbie, en Slovaquie et en Turquie. Les chiffres s’arrêtent à un peu plus de 15 % pour l’Albanie, l’Allemagne, la Finlande, la France, le Portugal, la Slovénie et la Tchéquie. Pour information, on voit la même chose en Algérie, en Arabie Saoudite, en Iran et au Maroc, pays musulmans où la consommation d’alcool est normalement peu courante.
La palme revient, avec une statistique à peine supérieure à 10 %, à l’Autriche, à la Belgique, à Chypre, au Danemark, à l’Espagne, à la Grèce, à l’Irlande, à l’Islande, au Luxembourg, à Malte, à la Norvège, au Royaume-Uni, à la Suède et à la Suisse. La diète méditerranéenne y joue également un rôle dans plusieurs de ces pays, de même que la consommation élevée de poisson dans d’autres, ou encore la qualité des soins médicaux.