Cela fera dans quelques jours un an que le préfet de Vosges avait signé un permis pour la construction de six éoliennes dans les communes Avrainville et Hergugney. Le tribunal a fini par rejeter un an plus tard le projet éolien et un poste de livraison de l’électricité, déplorant une destruction du paysage protégé lorrain.
Une lutte acharnée pour sauvegarder le paysage
Les deux communes porteuses du projet de construction des éoliennes se trouvent sur le plateau Lorrain, à l’est de la colline de Sion-Vaudémont. Cela ne fait aucun doute que les éoliennes auraient surplombé la région et entraver le paysage de ce site mythique. Des associations de protection du paysage se sont ainsi mobilisées pour déjouer ces actions, ce qui a valu un désistement du préfet des Vosges qui a fini par refuser le 30 août dernier l’autorisation d’exploiter la région.
La société éolienne Mirabelles en charge de ce projet s’est alors retrouvé pieds et mains liées avec un permis de construire accordé et un refus d’exploitation. Elle va donc contester la seconde décision du préfet au tribunal et parallèlement, les associations feront de même pour annuler l’accord du permis de construire délivré un an plus tôt.
Les associations l’emportent haut la main
Les hostilités ont pris fin le 29 décembre lorsque le tribunal a rendu son verdict final. Les permis de construire sont annulés et le projet des éoliennes rejeté. Les quatre associations présentes remportent le procès et se verront verser chacune une somme de 1 500 euros de dédommagement par le préfet des Vosges et l’entreprise éolienne.
Le tribunal soulève les raisons du code de l’urbanisme de l’article R111-27, la colline de Sion est un site emblématique de la Lorraine et les éoliennes visibles auraient détruit le paysage. Il dénonce également une atteinte à l’avifaune, car les deux communes sont limitrophes à la Moselle, lieu de prise d’ascendance des grands oiseaux et voie migratoire d’espèces menacées de disparition. Une polémique qui prend fin entre le désir de fournir une énergie propre et celui de respecter les sites protégés.