Le phénomène de blanchissement des récifs coralliens menace l’écosystème et les espèces sous-marines. On considère qu’il est devenu près de cinq fois plus important qu’en 1980.
Le blanchissement des récifs prend de l’ampleur
La fréquence de ce phénomène a fortement augmenté ces dernières années. La cause principale se situe dans le réchauffement climatique. Selon une étude parue le 4 janvier dernier dans l’édition anglaise de Science, le blanchissement des récifs coralliens se produit maintenant tous les six ans. Auparavant, on ne pouvait l’observer que tous les vingt-cinq ou trente ans.
Terry Hughes, le directeur du Conseil australien de recherche sur les récifs coralliens et auteur principal de l’étude révèle alors : « Avant les années 1980, le blanchissement de masse des coraux était inconnu ». Aujourd’hui, ce phénomène se présente de façon répétée et qui « entraîne une mortalité de masse de ces animaux marins devient la norme autour de la planète où les températures continuent de grimper ».
La cause : le réchauffement climatique
Pour les chercheurs, il n’y a pas de doutes possibles. Le responsable est le réchauffement climatique. Et les risques d’apparition du blanchissement des récifs se sont particulièrement accrus au Proche-Orient, en Australie ainsi que dans certaines zones asiatiques. La grande barrière de corail, qui se situe au large des côtes australiennes, est aussi touchée. Depuis 1998, elle a connu donc quatre grands blanchissements, dont deux qui se sont produits ces deux dernières années. Et les dommages sont considérables.
Plusieurs blanchissements résultent du passage périodique du courant équatorial pacifique d’El Niño. En 2015 et 2016, ce phénomène climatique a été particulièrement intense (et en grande partie amplifié par les changements climatiques). Mais les activités humaines ainsi que les émissions de gaz à effet de serre sont tout autant responsables de ces phénomènes écologiquement dévastateurs.
Le scientifique et coauteur de l’étude travaillant à l’Agence américaine océanique et atmosphérique Mark Eakin explique également que : « le climat se réchauffe rapidement depuis ces cinquante dernières années ce qui rend le courant El Niño plus dangereux pour les récifs coralliens et maintenant nous voyons des blanchissements se produire quand l’été est particulièrement chaud ».