À la frontière russo-chinoise, les policiers ont fait une macabre découverte à la fin du mois de décembre 2017. Un homme a tenté de faire entrer 37 museaux d’élans et 468 pattes d’ours sur le sol chinois.
Une cargaison macabre transportée par camion
Lors de son arrestation, le conducteur du camion a prétendu transporter une cargaison de viande. Seulement, il n’avait aucun papier officiel à présenter. Il a donc été conduit au poste, où le contenu de son véhicule a été déchargé. Les officiers ont alors découvert pas moins de trente-deux sacs contenant des membre d’ours bruns (pattes) ainsi que des museaux d’élans. Ces membres étaient destinés au marché noir chinois.
Comme la peau d’âne, les parties de corps en question sont recherchées en Chine, à la fois pour la gastronomie et la médecine traditionnelle. Les pattes d’ours sont le plus souvent consommées dans des soupes (coûtant généralement 840 €) auxquelles les Chinois prêtent des vertus aphrodisiaques. Les museaux d’élans sont quant à eux censés prolonger l’espérance de vie et améliorer l’immunité.
Une centaine d’ours tués illégalement
Tatiana Kuznetrova, une employée de la FSB (le service de sécurité de la Fédération de Russie), a alors expliqué au Siberian Times : « les dommages causés dans la nature par ces actes de barbarie représentent bien plus d’argent que le profit que le chauffeur va pouvoir en tirer. » Pour réunir les 468 pattes découvertes, plus de cent ours ont donc été tués de façon tout à fait illégale.
Tsypylma Zhamsaranova, qui est membre d’une organisation de surveillance vétérinaire, stipule : « il est évident qu’aucune autorité liée à la chasse n’aurait délivré de permis pour tuer 150 ours ou plus. » Le chauffeur du camion ne sera pas poursuivi, et devra simplement s’acquitter de charges administratives. Les braconniers qui sont à l’origine de ce massacre sont quant à eux actuellement recherchés pour être arrêtés et jugés.