La légende du Yéti subsiste depuis des siècles notamment au Tibet et au Népal. Les témoignages et récits se transmettent de génération en génération dans ces régions du monde. L’analyse de plusieurs échantillons ADN du supposé Yéti montre qu’il ne serait question que de simples ours asiatiques.
Une analyse ADN d’éléments physiques censés appartenir au Yéti
Pour confirmer ou réfuter la thèse de l’existence de l’abominable homme des neiges, une étude s’est alors penchée sur ses caractéristiques ADN. C’est l’université de l’État de New York, à Buffalo, qui en est à l’origine. Les experts ont donc procédé à l’analyse de neuf éléments provenant de collections privées et étant supposés appartenir à des yétis : dents, peaux, os et fèces. Tous provenaient de l’Himalaya et du plateau tibétain.
Les résultats de l’étude génétique de ces éléments sont sans appel. Un d’entre eux provenait d’un chien. Pour les huit autres, ils sont issus d’ours bruns asiatiques, d’ours bruns de l’Himalaya ou encore, d’ours bruns tibétains. Pour Charlotte Linsqvist, l’auteure des travaux : « Nos résultats suggèrent fortement que les fondements biologiques de la légende du yéti peuvent être trouvés chez les ours locaux, et notre étude démontre que la génétique devrait être capable de démêler d’autres mystères similaires ».
L’ours brun de l’Himalaya : une espèce menacée et isolée
Cette recherche, qui aura permis d’apporter la lumière sur le mystère de l’abominable homme des neiges, offre d’autres informations sur l’histoire évolutive des ours de ces régions. Les scientifiques ont analysé l’ADN mitochondrial de 23 ours asiatiques comme l’ours brun de l’Himalaya, qui est actuellement menacé.
L’analyse des séquences d’ADN montre donc que les ours bruns de l’Himalaya sont issus d’une lignée à part. Celle-ci aurait divergé avant les autres ours bruns au cours d’une glaciation il y a maintenant environ 650 000 ans. La croissance des glaciers a séparé les ours de l’Himalaya des autres populations, ce qui explique notamment leur évolution différente.