L’industrie de la viande est une importante émettrice de gaz à effet de serre. Ainsi, elle constitue un élément clé du réchauffement climatique. Pour limiter sa consommation, une taxe devrait être généralisée dans les années à venir.
Taxer la viande pour sauver le climat ?
Pour le think tank (groupe de réflexion) britannique Fairr, taxer la viande pourrait très vite devenir une mesure nécessaire. Entre 2000 et 2017, la consommation mondiale de viande a bondi de près de 40 %. Et cette tendance ne semble pas fléchir puisqu’elle devrait atteindre 75 % d’ici 2050. En plus du problème éthique que cela suppose, l’élevage constitue une part importante du réchauffement climatique. L’industrie de la viande représente 14 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
À titre comparatif, elle pèse plus dans la production de dioxyde de carbone que tous les transports mondiaux réunis. Ainsi, la consommation de produits d’origine animale (viande et produits laitiers) représente un peu moins de 20 % des émissions.
L’instauration de taxes comportementales
Plusieurs pays envisagent de taxer la viande afin de réduire sa consommation et ainsi, respecter l’Accord de Paris sur le climat. Parmi eux on retrouve notamment l’Allemagne, la Suède et le Danemark et ces mesures pourraient se généraliser dans les dix prochaines années. On les considère alors comme des taxes comportementales, qui sont appliquées sur des produits jugés néfastes pour l’environnement ou la santé (comme le tabac, le sucre et le carbone).
Les défenseurs des taxes voient en elles un objectif double. En plus de réduire la consommation de viande, elles permettraient de constituer des financements destinés aux maladies issues de la surconsommation de viande. Selon une étude réalisée par l’Université d’Oxford, une taxe à hauteur de 40 % sur le bœuf, de 8,5 % sur le poulet et de 20 % sur les produits laitiers permettrait d’éviter un demi-million de décès chaque année, et de réduire considérablement les émissions de CO2 mondiales.