L’extraction des métaux nécessaires à la fabrication des smartphones pose de réels problèmes. Entre la pollution générée, la privatisation de l’eau et le travail des enfants, ce qui se joue derrière la fabrication de ces appareils est une réalité très inquiétante.
Sept milliards de smartphones vendus en dix ans
À travers le monde, sept milliards de smartphones se sont écoulés en seulement dix années. Rien que l’année dernière, près de 1,5 milliard d’unités ont été vendues. De même, les Français changent leur appareil tous les deux ans, en moyenne. Et la tendance n’a pas l’intention de faiblir ces prochaines années. Le problème, c’est la réalité éthique et environnementale qui se cache derrière la fabrication des smartphones.
La fabrication d’un seul appareil va nécessiter en tout une cinquantaine de matériaux différents, dont du lithium, du cobalt, du tantale et du coltan. L’extraction de ces métaux s’effectue à divers endroits du globe, et pose plusieurs problèmes éthiques, humains et environnementaux importants.
Des méthodes d’extraction dévastatrices
85 % des ressources mondiales en lithium se concentrent en Amérique latine, et plus particulièrement en Argentine, en Bolivie et au Chili. Il s’agit avant tout de régions très arides, et l’extraction des métaux nécessite donc d’importantes quantités d’eau. Par ailleurs, la Bolivie a connu en 2016 son plus gros épisode de sécheresse depuis environ vingt-cinq ans. Les habitants n’ont tout simplement plus d’eau.
La République Démocratique du Congo est à l’origine de la moitié de la production mondiale de cobalt. Dans le pays, on estime qu’il y a 40 000 enfants qui travaillent pour cette industrie, dans les mines. Aucun d’entre eux ne va donc à l’école. Et la situation ne devrait faire que s’aggraver puisque la demande en smartphones augmente sans cesse. De plus, la durée de vie des appareils tend à se réduire, alors qu’elle se trouve déjà très limitée.