La ritournelle est connue : les Français sont parmi les meilleurs épargnants de la planète. Même si actuellement les intérêts sont particulièrement bas, différents livrets emportent leur adhésion. Parmi eux, nous trouvons le LDD ou livret de développement durable. Mais celui-ci devrait être réformé d’ici peu, pour être toujours plus vert.
Le principe du livret de développement durable
Officiellement, le LDD d’origine s’appelle désormais « livret de développement durable et solidaire » (LDDS). Il est proposé par toutes les grandes banques françaises ayant passé une convention avec l’État français. Son avantage pour les particuliers est que ses fonds ne sont pas bloqués et restent donc disponibles. De fait, les versements et retraits sont parfaitement libres. Le tout n’est grevé d’aucune charge : ni IRPP, ni prélèvements sociaux.
La plupart des établissements ne demandent généralement qu’une mise de départ de 15 €. De plus, il est possible d’avoir jusqu’à deux LDDS par foyer fiscal. Les capitaux épargnés sur un tel livret servent à financer des travaux d’économies d’énergie sous forme de prêts afin d’améliorer le parc des logements français. De 2014 à 2017, ce sont dix milliards qui ont été prêtés de la sorte.
La durée de ce placement financier n’est pas limitée. Son montant est plafonné à 12 000 €, mais certaines enseignes bancaires proposent des formules améliorées pouvant aller jusqu’à une somme près de dix fois supérieure. Actuellement, la rémunération annuelle relève du modeste taux de 0,75 % – comme pour le célèbre livret A. Il s’agit clairement d’une épargne éco-compatible qui intéresse les Français de plus en plus nombreux soucieux du bien commun et du développement durable.
Le climat est une cause qui préoccupe de plus en plus d’entreprises et d’institutions, mais aussi les particuliers. Les États prévoient donc des niches fiscales et des aménagements législatifs pour avancer dans ce sens.
Ce que propose le gouvernement
À Bercy, le ministre Bruno Le Maire a participé à la conclusion du Climate Finance Day le 11 décembre 2017. Il a dévoilé plusieurs projets du gouvernement. Il souhaite en effet que les produits d’épargne écologiques soient diversifiés et multipliés.
Bruno Le Maire veut démocratiser la participation au développement durable. Ce ne sont plus les impôts d’État et les bénéfices de certaines multinationales qui doivent financer les grands projets verts. Tous les citoyens, même humbles, devraient pouvoir participer. Voici une courte vidéo prise par un spectateur lors de l’événement parisien :
Le Codevi devenu LDD puis LDDS va donc de nouveau être réformé. La date de cette transformation n’a en revanche pas été donnée. Le gouvernement a l’intention d’orienter l’épargne des Français vers « la transition énergétique ».
Ainsi, les projets financés par le LDDS seront mis en avant pour que le grand public les connaisse. Le but est d’entretenir la motivation des épargnants qui optent pour. Il s’agit aussi d’exploiter à plein le potentiel des LDDS qui renvoient aujourd’hui à plus de cent milliards d’euros de dépôts.
Les logements sociaux et les collectivités territoriales devraient être les premiers bénéficiaires des changements annoncés. En parallèle, des unités de compte « climat » seront à terme disponibles dans l’assurance-vie. La précision des modalités pratiques est impatiemment attendue.