Les plastique envahissent notre environnement. Pendant le demi-siècle dernier, leur utilisation a été de 20 fois supérieures à celle du début du même siècle. Ainsi, en 2014, le monde a produit 311 millions de tonnes de plastique bien plus que les 15 millions de tonnes en 1964. Dans 20 ans, ces chiffres seront doublés.
Un écosystème en danger
Cette phrase lancée par Erik Solheim, directeur de l’agence de l’ONU sur les questions environnementales pendant le sommet pour l’environnement au Kenya, fait écho au rapport des experts. Par an, 8 millions de plastique sont versés dans les océans, ce qui est l’équivalent d’une benne à ordure chaque minute.
En 2030, ce sera deux bennes et quatre en 2050. Présentement, il y a 150 millions de tonnes de plastique dans l’océan, cela équivaut à une tonne de plastique pour 5 tonnes de poissons. En 2025, ce sera une tonne pour 3. Si rien n’est fait, en 2050 il y aura plus de plastiques que de poissons.
L’état de la question au Kenya
Le sommet sur l’environnement qui vient de se terminer au Kenya a poussé les enquêteurs à s’intéresser au degré de pollution des mers de ce pays. Dans l’est du Kenya, les pêcheurs rencontrés parlent de la présence de plastique même dans l’estomac des poissons et disent faire de leur mieux pour améliorer la situation. Certains d’entre eux se livrent à des ramassages journaliers de plastique au bord de l’eau. D’après eux, ces plastiques proviennent à la fois de la mer et des activités non loin des plages.
Plus largement, les plastiques de la côte-est kenyane proviennent des Comores, de la Tanzanie, de Madagascar, d’Indonésie, du Japon et de la Thaïlande. Ces nombreux déchets empoisonnent l’eau et les efforts fournis par ces pêcheurs ne peuvent à eux seuls venir à bout de ces millions de morceaux de plastique.