La Tunisie a décidé de se tourner vers l’agriculture biologique pour l’exportation de son huile d’olive.
La Tunisie : le deuxième exportateur mondial d’huile d’olive
Actuellement en deuxième place de l’exportation mondiale d’huile d’olive, la Tunisie souhaite poursuivre cette expansion. Pour cela, le pays a choisi de se tourner vers une agriculture biologique. Le gouvernement va donc promouvoir cette pratique auprès des producteurs. Actuellement, 95 % des oliviers y sont cultivés de façon traditionnelle ou sans produits chimiques. La conversion vers le bio ne devrait donc pas être compliquée à opérer. Les terres du pays sont d’ailleurs saines et présentent une forte fertilité.
Le groupe CHO, leader de l’huile d’olive en Tunisie et entièrement exportateur, est en tête du mouvement. Ces dernières années, il a lancé sa propre marque certifiée biologique. D’après Abdelaziz Makhloufi, PDG du groupe CHO : « Le fait de réussir à avoir une huile avec une étiquette tunisienne que le consommateur achète et apprécie, c’est une manière de faire de la promotion pour le pays ».
La certification bio y sera aussi exigeante qu’en Europe
Durant ces dernières années, le gouvernement avait bradé son huile en vrac aux industriels internationaux. Avec une huile certifiée biologique, le pays mise sur une nouvelle carte. L’objectif est donc de se conformer à une certification aussi exigeante qu’en Europe. En y parvenant, la Tunisie pourrait améliorer sa compétitivité ainsi que la reconnaissance de ses huiles sur les marchés locaux ou à l’exportation, selon l’Organisation des Nations unies à l’agriculture.
La Tunisie espère parvenir à réduire le déficit du pays grâce à l’export de son huile d’olive certifiée. La valeur des exports biologiques du pays est passée de 2 millions à 200 000 millions en quinze ans. La FAO salue ce projet et recommande d’ailleurs à la Tunisie de diversifier et de développer sa gamme de produits. Ainsi, les huiles d’olive exportées pourraient devenir variées et permettre aux producteurs tunisiens d’acquérir de nouvelles parts de marché, selon la FAO.