Alors qu’on nous annonçait le report de décision des États membres sur le renouvellement du glyphosate en Europe, on apprend en parallèle que certaines alternatives respectueuses de l’environnement subissent des refus. Une situation incompréhensible pour les défenseurs de l’environnement.
Une PME française à l’origine d’une alternative durable
Le glyphosate, composant du Roundup classé « cancérigène probable » depuis deux ans par le Centre international de recherche sur le cancer, fait l’objet de débats houleux au sein de l’Union européenne. La Commission européenne avait proposé le renouvellement de la licence d’utilisation du glyphosate pour cinq années, tandis qu’elle devait prendre fin en décembre prochain. Incapables de statuer, les États ont reporté le vote à la fin du mois de novembre.
Beaucoup d’agriculteurs disant ne pas pouvoir s’en passer, certaines entreprises tentent d’y apporter des solutions durables. C’est le cas d’une PME française qui a mis au point un désherbant totalement naturel.
Des tests concluants, mais une autorisation de commercialisation refusée
Les tests du produit se sont d’ores et déjà montrés concluants. Il a même été jugé satisfaisant par les essais produits par la marine nationale. La SNCF souhaite également en faire usage sur ses lignes de trains à grande vitesse. Cette dernière avait même proposé de réaliser une expérimentation visant à prouver ses capacités, mais cela ne sera pas possible, du moins tant que le produit ne possédera pas les autorisations de mise sur le marché.
Depuis deux ans maintenant, l’Agence de sécurité sanitaire bloque l’autorisation de commercialisation de l’alternative produite par Osmobio. L’entreprise a investi pas moins d’un million d’euros pour sa conception. Des brevets ont été déposés par Jacques Verger, le créateur de l’alternative écologique au glyphosate, en attendant que le feu vert lui soit donné. De même, son brevet a été enregistré aux États-Unis, pays originaire du glyphosate et de Monsanto.