Les solutions alternatives pour palier à l’usage des énergies fossiles et sales, sont de plus en plus nombreuses, mais apparemment cela ne suffit pas, puisque des chercheurs sont toujours à la recherche de ce carburant peu ou non polluant qui viendra prendre la suite du pétrole, probablement après que la France ait arrêté d’extraire ce dernier vers 2040.
L’olive serait bien partie pour remplir cette fonction, une équipe de chercheurs français et tunisiens ayant réussi à utiliser ses déchets, issus de la production d’huile d’olive comme biocarburant de substitution.
Une solution qui était au départ source de tous les problèmes
Environ 97% de la production mondiale d’huile d’olive provient du bassin méditerranéen, notamment des pays du Nord de l’Afrique et du Sud de l’Europe.
Seulement, si l’huile d’olive est bénéfique en tous points pour notre organisme, elle l’est beaucoup moins pour notre environnement, principalement les déchets émis par sa production. En effet, pour produire un litre d’huile d’olive, il est nécessaire de gaspiller 4 litres d’eau douce, et la production de cette huile génère une quantité astronomique de déchets.
En tout, chaque année, ce sont quelques trente milliards de litres d’eaux usées qui sont générés par la production d’huile d’olive. Ces eaux usées qui ont d’abord dans un premier temps été déversées dans les rivières puis dans le sol ont dû trouver autre voie d’élimination, tant ces dernières polluaient les nappes phréatiques et les sols, diminuant ainsi par ricochet la fertilité des sols et les réserves d’eau douce des zones concernées.
D’où l’idée des chercheurs de trouver comment réutiliser de manière écoresponsable et durable ces déchets de la production d’huile d’olive.
La pyrolyse au secours du monde
En effet, le secret caché derrière le biocarburant à base de déchets d’huile d’olive c’est la pyrolyse.
Concrètement, une fois les eaux usées de la production de cette huile canalisées et stockées, ces dernières sont ensuite mélangées à d’autres déchets organiques, dont les sciures d’exploitations boisières. Ce mélange est ensuite drainé et porté à ébullition puis l’eau contenue est évaporée et réutilisée pour irriguer les plantations écologiques environnantes. Le mélange de déchets est ensuite situé en milieu de culture anaérobie (sans oxygène) et toujours porté à ébullition, il en résulte la production de gaz combustibles et du charbon de bois, grâce à la pyrolyse.
Ce gaz peut être utilisé comme biocarburant, et alimenter à profusion de centaines de milliers de véhicules, pour peu évidemment, que l’industrie s’intéresse à cette piste.
Des déchets au secours de l’agriculture
Parmi les produits dérivés de la pyrolyse des déchets sus évoqués, on a mentionné la présence de charbon de bois. Ce dernier riche en potassium, phosphore et nitrogène est utilisé comme biofertilisant.
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