EN BREF
  • 🔥 Le CEA bat un record mondial en maintenant un plasma à 50 millions de degrés pendant plus de 22 minutes.
  • Le tokamak West, situé à Cadarache, joue un rôle clé dans cette avancée scientifique.
  • Cette prouesse renforce la faisabilité de la fusion nucléaire comme source d’énergie propre et abondante.
  • Les techniques testées, notamment l’utilisation du tungstène, ouvrent la voie à des réacteurs plus efficaces.

Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) a récemment marqué un tournant majeur dans le domaine de la fusion nucléaire. En réussissant à maintenir un plasma à une température de 50 millions de degrés Celsius pendant 1 337 secondes, soit plus de 22 minutes, le tokamak West a établi un nouveau record. Cette prouesse, réalisée sur le site de Cadarache dans les Bouches-du-Rhône, dépasse de 25 % le record précédemment établi par le tokamak chinois East. Cette avancée témoigne de la maîtrise croissante des conditions nécessaires pour simuler la fusion nucléaire à grande échelle, un pas crucial vers la réalisation du projet international Iter.

Les détails du record du CEA

Le 19 avril 2025, le CEA a réalisé une avancée spectaculaire en maintenant un plasma stable à une température extrêmement élevée. Cette performance a été réalisée dans le tokamak West, un dispositif de confinement magnétique conçu pour réaliser la fusion nucléaire. Ce record n’est pas seulement une question de chiffres : il représente une avancée significative dans la compréhension et la maîtrise des conditions de fusion nucléaire. Selon Jérôme Bucalossi, expert du CEA, cette durée de confinement permet de simuler des conditions similaires à celles d’une machine fonctionnant en continu, ce qui est essentiel pour l’avenir de la production d’énergie par fusion.

Cette réussite marque une étape essentielle pour le développement de la fusion nucléaire comme source d’énergie durable. En effet, les chercheurs ont pu confirmer l’efficacité de divers choix techniques, tels que l’utilisation du tungstène pour les parois de confinement et les systèmes de contrôle avancés. Ces résultats sont de bon augure pour le projet Iter, qui vise à démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire à l’échelle industrielle.

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Le rôle essentiel du tokamak West

Situé à Cadarache, le tokamak West joue un rôle crucial dans les recherches sur la fusion nucléaire. Il sert de plateforme d’expérimentation pour tester les conditions de fonctionnement de réacteurs de fusion à plus grande échelle. En atteignant et en maintenant des températures de l’ordre de plusieurs dizaines de millions de degrés Celsius, le tokamak West permet d’étudier les défis techniques liés à la gestion des plasmas et des dégagements de chaleur.

Le choix des matériaux, tels que le tungstène, et des technologies de contrôle est crucial pour assurer la stabilité du plasma. Ces essais sont essentiels pour préparer le terrain à Iter, le réacteur thermonucléaire expérimental en construction également à Cadarache. L’objectif est de démontrer que la fusion nucléaire peut produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme, ouvrant ainsi la voie à une source d’énergie propre et abondante.

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La fusion nucléaire : espoir pour l’énergie de demain

La fusion nucléaire représente un espoir majeur pour l’avenir énergétique mondial. En imitant les processus naturels se déroulant au cœur des étoiles, la fusion nucléaire vise à fusionner des noyaux d’atomes légers pour former un noyau plus lourd, libérant ainsi une énorme quantité d’énergie. Cette technologie promet une énergie abondante, décarbonée et générant peu de déchets, répondant ainsi aux défis énergétiques et environnementaux actuels.

Les récents succès du CEA renforcent la confiance dans la capacité à maîtriser cette technologie complexe. La transition vers une énergie de fusion pourrait transformer notre manière de produire et de consommer l’énergie. Toutefois, de nombreux défis restent à relever, notamment en termes de coûts, d’ingénierie et de mise à l’échelle des technologies actuelles. Les avancées réalisées par le CEA constituent néanmoins un pas important vers la réalisation de cet objectif ambitieux.

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Vers de nouveaux défis et horizons

Avec le franchissement du seuil des 1 000 secondes, le CEA se tourne désormais vers de nouveaux défis. L’un des objectifs clés est d’augmenter la puissance du plasma, qui était de 2 mégawatts lors du record. Les chercheurs s’efforcent d’atteindre les 10 MW, une puissance proche de celle nécessaire pour une centrale de fusion opérationnelle. Cette augmentation progressive de la puissance est cruciale pour démontrer la viabilité économique et technique de la fusion nucléaire à grande échelle.

Ce chemin vers la fusion nucléaire pose la question de la collaboration internationale et de l’engagement continu dans la recherche et le développement. Comment les progrès réalisés aujourd’hui influenceront-ils notre capacité à répondre aux besoins énergétiques mondiaux de demain ?

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Gaspard Roux, journaliste passionné par l’écologie et les enjeux du monde de demain, met son expertise au service de VivreDemain.fr. Diplômé d’une école de journalisme à Marseille, il s’efforce de rendre accessibles les grandes questions liées à l’environnement, à la durabilité et aux innovations pour un futur meilleur. Installé dans la cité phocéenne, il combine son engagement pour la planète avec une curiosité insatiable pour les solutions qui façonnent l’avenir. Contact : [email protected]

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