Dès le 1ᵉʳ juillet, les jeunes de moins de 21 ans pourront souscrire au nouveau Plan d’Épargne Avenir Climat (PEAC), destiné à financer des projets de transition écologique jusqu’à l’âge de 30 ans.
Le ministère de l’Économie et des Finances a dévoilé le Plan d’Épargne Avenir Climat (PEAC), dans le cadre du projet de loi Industrie Verte, avec une date de lancement fixée au 1ᵉʳ juillet 2024. Ce plan, visant à sensibiliser et à impliquer les jeunes dans la transition écologique et énergétique, est une opportunité intéressante de participer à un futur plus durable.
Conditions d’accès et utilisation du PEAC
Le PEAC s’adresse exclusivement aux personnes de moins de 21 ans résidant en France. Ce plan devra être souscrit auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance. Une fois ouvert, le titulaire pourra bénéficier des fonds cinq ans après la souscription, à condition d’être majeur à cette époque. Toutefois, le premier retrait marquera la fin de la possibilité de verser des fonds supplémentaires. Le compte se clôturera automatiquement en cas de retrait total des fonds, ou lorsque le titulaire atteindra l’âge de 30 ans.
Un décret a fixé le plafond du PEAC à 22 950 euros, équivalent à celui du Livret A. Contrairement à ce dernier, les taux d’intérêt de ce plan ne seront pas réglementés et dépendront principalement du rendement des investissements, offrant ainsi une perspective de gains généralement plus attractifs. En mai 2023, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a indiqué que les gains issus de ce plan ne seraient pas soumis à l’impôt sur le revenu ni aux cotisations sociales, augmentant ainsi l’attrait du PEAC pour les jeunes investisseurs.
Orientations d’investissement des fonds du PEAC
Les fonds investis via le PEAC seront exclusivement destinés à des projets en accord avec la transition écologique. Ce plan a été conçu dans un contexte où les pratiques d’investissement des établissements financiers sont souvent critiquées pour leur contribution à des activités nuisibles à l’environnement. Un rapport de plusieurs ONG, publié en 2023, révélait par exemple que les banques françaises avaient accordé environ 11,9 milliards de dollars aux plus grandes entreprises pétrolières et gazières américaines et européennes au cours de l’année précédente.
Afin de contrer ces tendances, le PEAC prévoit des investissements uniquement dans des obligations vertes ou des fonds labellisés ISR (Investissement Socialement Responsable) ou Greenfin. Ces labels sont des garanties minimales que les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) sont pris en compte dans la construction des portefeuilles d’investissement, excluant ainsi les secteurs d’activités jugés néfastes. Les obligations vertes, définies par le ministère de la Transition écologique, désignent des emprunts levés par des entreprises ou des entités publiques sur le marché financier afin de financer des projets favorisant la transition écologique.
Les enjeux environnementaux et économiques du PEAC
Le lancement du PEAC revêt plusieurs enjeux. D’un côté, il vise à responsabiliser les jeunes générations et à les encourager à s’intéresser aux questions environnementales dès leur plus jeune âge. De l’autre, il offre une solution d’investissement plus éthique dans un contexte où les préoccupations écologiques et climatiques sont de plus en plus pressantes.
Les investissements issus du PEAC contribueront au financement de projets verts, renforçant ainsi le tissu économique vertueux et atténuant l’empreinte carbone des secteurs industriels et financiers. Ce rôle de financement innovant pourrait d’ailleurs donner naissance à des initiatives similaires dans d’autres sphères financières, rendant l’investissement écologique plus accessible à tous.
Future du PEAC : espoirs et perspectives
Avec son lancement prévu pour le 1ᵉʳ juillet 2024, le PEAC est attendu avec impatience par les observateurs économiques et écologistes. Les modalités précises de ce plan seront finalisées par plusieurs décrets à venir, mais il constitue déjà une avancée significative dans l’implication des jeunes pour le développement durable.
Le PEAC pourrait bien inaugurer une nouvelle ère dans laquelle l’épargne et l’investissement s’alignent plus étroitement avec les valeurs de durabilité et de responsabilité environnementale. À terme, il pourrait contribuer à transformer le paysage économique en offrant des opportunités d’investissement plus durables et éthiques.
L’avenir nous dira si cette initiative parviendra à canaliser l’énergie des jeunes vers des projets véritablement transformateurs. Ce nouveau Plan d’Épargne Avenir Climat saura-t-il forger une nouvelle génération de citoyens engagés et responsables ?