Des découvertes récentes de la NASA sur la planète rouge révèlent une quantité croissante de dioxyde de manganèse, poussant les scientifiques à y voir des indices d’un environnement potentiellement propice à la vie, jadis.
Mission de Curiosity : examen de la Formation Murray
En 2012, la NASA lançait le rover Curiosity vers le cratère Gale, une zone de 154 kilomètres de diamètre sur Mars. Au fil des années, ses trouvailles ont amassé de plus en plus de preuves soutenant l’idée que cette région était anciennement submergée. En 2016, la détection par Curiosity de dioxyde de manganèse sur Mars a ajouté un nouveau chapitre à cette histoire. Aujourd’hui, des quantités bien plus élevées de ce composé ont été identifiées, surtout dans une unité géologique d’argile, connue sous le nom de Formation Murray.
Le dioxyde de manganèse : un marqueur potentiel de vie
Sur Terre, le dioxyde de manganèse est associé à des lacs ou des deltas de rivières riches en oxygène. Sa présence est souvent considérée comme un bon indice de conditions propices au développement de la vie. Pourtant, sur Mars, la présence massive de ce composé soulève des questionnements. Sa formation requiert généralement une grande quantité d’oxygène, un élément considéré comme rare sur Mars.
Des énigmes à résoudre : formation du dioxyde de manganèse
Les chercheurs avancent plusieurs théories quant à l’origine de cet oxyde. Il pourrait par exemple avoir été formé par l’eau souterraine traversant une variété plus poreuse d’argile, connue sous le nom de mudstone grossier, dans la région entre Sutton Island et Blunts Point. Ces deux zones marquent les frontières d’un ancien lac ou delta.
Mars : habitable dans le passé ?
Cette découverte suggère que Mars aurait pu avoir un environnement habitable il y a des milliards d’années. Des microbes auraient-ils pu subsister, en utilisant le dioxyde de manganèse pour en tirer de l’énergie, tout comme certains le font sur Terre? La présence de ce composé appuie en tout cas la théorie selon laquelle Mars avait jadis des conditions semblables à celles de nos propres environnements lacustres sur Terre. Elles offrent donc une perspective inédite sur l’histoire complexe de la planète rouge et ses conditions antérieures potentiellement favorables à la vie.
Mars : une Terre du passé ou une alliée du futur ?
Alors, l’énigme ne fait-elle que commencer ? Cette nouvelle étape dans l’exploration de la planète rouge ouvre la porte à une multitude de questions captivantes. Si la vie a pu exister sur Mars, pourrait-elle encore se cacher dans des recoins encore inexplorés ? Et si oui, quelle forme prendrait-elle ? Peut-on envisager que Mars ait pu offrir un refuge à la vie, à une époque où la Terre était inhabitable ? Ou pourrait-elle, au contraire, devenir une terre d’asile pour nos descendants si nos conditions de vie venaient à se dégrader ?