La présence de l’espèce rare d’anémone, savalia savaglia, initialement aperçue en Méditerranée, a été détectée pour la première fois sur la côte atlantique française, plus précisément au large de Saint-Jean-de-Luz. Une découverte qui bouscule l’écosystème local et suscite de nouvelles réflexions sur la préservation de l’environnement marin.
Un signalement dans les eaux du Golfe de Gascogne
Identifiée pour la première fois en Atlantique Nord, cette espèce d’anémone a fait ses premiers pas en dehors de sa zone habituelle, la Méditerranée, pour se retrouver dans les eaux du Golfe de Gascogne. C’est lors du conseil municipal d’Hendaye du 24 avril que la biologiste de l’Ifremer, Marie-Noëlle de Casamajor, a révélé ce signalement inédit. D’après la scientifique basque, cette découverte s’avère être jusqu’à présent l’observation la plus nordique enregistée pour l’Atlantique Nord.
Faune marine : importance de la conservation
L’arrivée de l’anémone à Saint-Jean-de-Luz porte en elle de précieuses informations sur l’aire de répartition de cette espèce. En effet, sa présence sur la zone Natura 2000 Côte basque rocheuse et son extension au large est un signal d’alerte quant à la nécessaire protection de divers écosystèmes marins. Cette information est particulièrement importante pour les plans de conservation de la zone Natura 2000.
L’écosystème particulier de savalia savaglia
La savalia savaglia ne s’est pas installée n’importe où. Elle a été repérée sur un récif du circalittoral, dans les profondeurs maritimes, environ 35 mètres sous la surface. Cet habitat, colonisé par une certaine espèce de gorgone, constitue un environnement remarquable pour cette anémone. Cet écosystème particulier suscite l’intérêt des scientifiques qui se penchent désormais sur ce nouvel habitat de l’espèce en Atlantique.
Un appel à la protection de l’espèce
Face à cette découverte, les spécialistes recommandent d’accorder à l’anémone savalia savaglia une protection similaire à celle dont elle bénéficie déjà en Méditerranée. La présence de cette espèce dans un nouvel espace comme l’Atlantique souligne la nécessité d’une telle mesure. Les chercheurs envisagent donc de l’intégrer dans la liste des espèces protégées pour la façade Atlantique.
Ce nouveau signalement d’une espèce rare vient ainsi souligner l’évolution constante de l’écosystème marin et l’incroyable capacité d’adaptation de certains organismes. Le tableau de la biodiversité marine semble encore loin d’avoir révélé tous ses secrets. La découverte de la savalia savaglia en Atlantique pourrait-elle permettre d’entrevoir de nouvelles perspectives en termes de préservation des espèces marines ?