Une équipe d’ingénieurs de l’Université Rice a mis au point un nouvel implant cérébral pas plus grand qu’un pois, qui a le potentiel de révolutionner le traitement des troubles neurologiques et psychiatriques. Son nom ? Digitally programmable Over-brain Therapeutic, ou DOT.
Nouvelle avancée dans la technologie médicale
Si la médecine a déjà utilisé par le passé des implants cérébraux pour des pathologies comme la dépression résistante ou la maladie de Parkinson, jamais nous n’avions assisté à une telle révolution technologique. Avec sa taille réduite – similaire à celle d’un pois – le DOT se démarque de ses prédécesseurs tout en offrant un niveau d’intervention minimisée.
Le dispositif se distingue aussi par son emplacement. Contrairement aux implants conventionnels, qui sont placés à l’intérieur du cerveau et nécessitent donc une intervention chirurgicale invasive, DOT est conçu pour fonctionner à travers la dure-mère, la membrane protectrice située à l’extérieur du cerveau.
La technologie derrière DOT
Ces nouvelles possibilités sont rendues possibles grâce à une technologie innovante : le transfert de puissance magnétoélectrique. Alors que les implants conventionnels sont généralement alimentés par de grosses batteries connectées à l’aide de fils, DOT parvient à convertir les champs magnétiques en impulsions électriques, tout en mesurant seulement 9 millimètres de diamètre. Sans fil, alimenté par un émetteur externe, il s’affranchit également des batteries volumineuses.
Une conception soignée qui contribue à la taille réduite de l’implant, mais aussi à une plus grande autonomie pour le patient. L’absence de fils rend son utilisation plus confortable et moins invasive pour le patient, tout en limitant les risques d’infections potentielles.
Des tests prometteurs
Les chercheurs ont d’abord testé le dispositif pendant 30 jours sur des cochons. Fort de ce succès, ils ont ensuite effectué un essai temporaire sur un patient humain, parvenant à stimuler son cortex moteur et à provoquer un mouvement de la main.
Malgré ces premières réussites, de nombreux tests restent encore à mener. Le DOT devra notamment faire ses preuves à l’échelle d’essais cliniques longitudinaux pour obtenir une validation de la FDA, l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux.
Une révolution médicale en vue ?
Son utilisation à domicile, sa procédure d’implantation minimale de 30 minutes et le contrôle complet du patient sur le traitement administré font du DOT un dispositif médical particulièrement prometteur. Ayant déjà prouvé son efficacité sur des troubles dépressifs résistants où la médication s’avère souvent inefficace, l’implant pourrait bien s’apparenter à une véritable révolution médicale.
Pourrait-on alors envisager un avenir où l’implantation d’un minuscule dispositif cérébral résoudrait, de manière moins invasive, des problématiques de santé mentale que les médicaments peinent actuellement à traiter? Le parcours du DOT et les résultats obtenus lors des essais cliniques à venir nous le diront.