Le groupe des sept nations économiquement avancées, le G7, a franchi un cap important dans la lutte contre le changement climatique lors d’une réunion clé le 30 avril, en se fixant l’objectif audacieux de fermer toutes les centrales électriques au charbon d’ici 2035.
Un tournant historique à Turin
A Turin, les sept pays les plus industrialisés du monde, à savoir l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni, ainsi que l’Union européenne, représentant ensemble 21% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, se sont réunis avec la volonté commune de trouver des solutions tangibles pour lutter contre le changement climatique. Cette rencontre, qui s’est tenue dans le prolongement de la COP 28 à Dubaï quatre mois plus tôt, avait pour grand défi de « rendre le cap fixé par la COP28 pratique, réel et concret », comme l’a souligné le ministre italien de l’Environnement et de l’énergie, Gilberto Pichetto Fratin.
L’abandon progressif du charbon : un défi majeur au cœur des discussions
Durant cette réunion, de grande importance pour l’avenir de notre planète, la France a joué un rôle moteur en plaidant pour un abandon progressif de l’énergie charbonnière. Une décision concertée qui pourrait changer la donne en matière de décarbonisation, notamment au vu de l’influence du G7. D’après les conclusions qui ont émergé de la réunion, l’espoir d’une transition vers une économie décarbonisée semble se concrétiser. Le groupe envisage de fermer toutes les centrales électriques au charbon sans dispositifs de captage de carbone d’ici 2035.
Fermeture des centrales au charbon : un objectif réaliste ?
Le G7 a donc la volonté de « supprimer progressivement la production actuelle d’électricité au charbon dans [ses] systèmes énergétiques au cours de la première moitié des années 2030 », et ce, de manière à rester dans les limites de l’augmentation de la température à 1,5°C, en ligne avec les trajectoires de neutralité carbone. Cette décision, bien que louable, soulève des questions quant à sa mise en œuvre effective et à son impact potentiel sur l’approvisionnement en électricité des pays concernés.
La réduction de la pollution plastique également à l’ordre du jour
Outre son engagement dans la lutte contre le changement climatique, le G7 cherche aussi à réduire la pollution plastique. Il a exprimé son intention de prendre des « mesures ambitieuses tout au long du cycle de vie des plastiques pour mettre fin à la pollution ». Cet engagement traduit la volonté collective de ces pays à faire face aux différents défis environnementaux.
Les membres du G7 sont conscients de leur rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique et la pollution. En conjuguant leurs efforts, ils espèrent pouvoir donner l’exemple et pousser le reste du monde à suivre leur exemple. Chacun de ces objectifs représente un défi de taille. Mais, face à l’urgence climatique et environnementale, sont-ils prêts à transformer leurs paroles en actes concrets ?