Confrontés à une menace urgente, le déclin accéléré de la biodiversité est une préoccupation croissante. Cette tendance négative, largement attribuée aux activités humaines, s’aggrave avec le réchauffement climatique.
Le rôle majeur des activités humaines
Longtemps, l’empreinte humaine s’est illustrée principalement par le changement d’affectation des sols et a eu des conséquences néfastes sur la biodiversité. Selon l’Ipbes, également connue comme le Giec de la biodiversité, ce facteur a été le principal responsable du déclin de la biodiversité au XXe siècle. Une estimation récente de l’impact des activités humaines, considérée comme la plus complète à ce jour, attribue à ces changements une perte de 2 à 11 % de la biodiversité mondiale.
Des services écosystémiques menacés
Outre la menace sur la biodiversité, les activités humaines impactent également les services écosystémiques dont nous bénéficions. La fourniture de services comme la production alimentaire et forestière a connu une augmentation massive au cours du siècle dernier. Néanmoins, les services de régulation des écosystèmes, tels que la pollinisation, la rétention d’azote ou la séquestration du carbone, ont observé une diminution modérée.
L’ombre du réchauffement climatique grandit
Si l’activité humaine a incontestablement un impact sur la biodiversité, un autre facteur de perte s’intensifie : le réchauffement climatique. Différentes projections suggèrent que ce facteur pourrait surpasser l’affectation des terres en tant que principal moteur de perte de biodiversité dès la moitié de notre siècle. Quel que soit le scénario envisagé, les effets combinés du changement d’affectation des terres et du réchauffement climatique sont alarmants pour la biodiversité à travers le monde.
La préservation de la biodiversité comme clé de voûte
Il est important de souligner que les projections ne sont pas des prévisions absolues et peuvent être modifiées par des politiques adéquates. Ce constat souligne l’importance cruciale des efforts de conservation et de restauration pour préserver la biodiversité. Par exemple, le recours à la bioénergie, bien qu’essentiel dans plusieurs scénarios de stabilisation climatique, représente une menace pour les habitats des espèces.
Le rôle de la biodiversité dans le maintien de l’équilibre climatique et la survie des espèces n’est plus à démontrer. Elle constitue une solution naturelle aux défis climatiques que nous devons privilégier. Cependant, la mise en place de politiques rigoureuses et de mesures de conservation adéquates se heurte à des défis considérables.
Une action plus décisive s’impose
Malgré toutes les alertes scientifiques, les politiques actuelles semblent insuffisantes pour atteindre les objectifs internationaux de préservation de la biodiversité. Les chercheurs soulignent la nécessité d’intensifier nos efforts et d’évaluer en continu l’efficacité des politiques mises en œuvre. Il est impératif de prendre les meilleures décisions possibles pour faire face à cette situation préoccupante.
Se dirigeons-nous vers une ère où la biodiversité ne serait plus qu’un concept désuet ? Le futur sera-t-il jalonné de paysages dépourvus de vie ? À quelle vitesse pouvons-nous agir et changer le cours des choses ?