Alors que les drones continuent de transformer nos vies, une équipe de chercheurs autrichiens mettent l’accent sur l’autonomie des vols en développant des cellules solaires 20 fois plus fines qu’un cheveu humain afin d’optimiser leur efficacité.
L’invention du drone
L’envergure et la portée des drones ont augmenté au fil des ans, mais leurs racines remontent à la Première Guerre mondiale avec l’invention du Aerial Target par l’ingénieur Archibald Low en 1916. Cet appareil, piloté par télégraphie sans fil, faisait figure de prototype pour ce que nous appelons aujourd’hui un drone. Sa mission était de mener des opérations de reconnaissance pour le Royaume-Uni sans causer de pertes humaines. L’histoire du drone est un témoignage de l’avancée technologique, qui a fait de ces appareils un outil indispensable dans de nombreux domaines.
Les limites de l’autonomie des drones
Malgré leur grand potentiel, les drones sont actuellement limités en termes d’autonomie de vol en raison de leur dépendance à la batterie, ce qui peut entraver leurs performances générales. C’est pourquoi les scientifiques de l’Université Johannes Kepler de Linz en Autriche ont mis au point des cellules solaires ultrafines, à la fois légères et performantes. Ces cellules ont le potentiel d’améliorer l’autonomie des drones et de permettre une plus grande flexibilité dans le transport de charges légères.
Cellules solaires ultraminces : un pas vers l’aéronautique durable
L’intégration de cette technologie solaire à la pointe de l’innovation dans les drones a un impact significatif en termes environnementaux. En effet, l’utilisation de cellules solaires peut rendre le secteur aéronautique plus écologique, réduire l’empreinte carbone des vols et donner naissance à une nouvelle génération d’engins volants moins dépendants des énergies non renouvelables. Cette transition vers une énergie plus propre est essentielle pour proposer des options de vol durables dans l’avenir.
La pratique : des cellules plus fines que le cheveu
Les chercheurs ont réussi à développer une cellule solaire quasi-2D à base de pérovskite, avec une épaisseur de moins de 2,5 micromètres, soit vingt fois plus mince qu’un cheveu humain. Ces cellules, en dépit de leur minceur, démontrent une étonnante stabilité tout en étant capables de produire jusqu’à 44 watts par gramme. Cette combinaison de légèreté et d’efficacité ouvre des perspectives fascinantes pour de multiples applications, des appareils portables à l’Internet.
Avec leur poids négligeable, représentant à peine 1/400 du poids total d’un drone, ces cellules peuvent être facilement intégrées dans le châssis d’un drone. Cette configuration a permis à ces appareils de voler de manière autonome, effectuant des cycles de charge et de vol consécutifs sans avoir besoin de recharger via un câble.
Alors que nous continuons d’innover et d’améliorer les technologies de vol, peut-on envisager une époque où les drones alimentés par des cellules solaires ultraminces dominent l’espace aérien, marquant une nouvelle ère pour l’aéronautique durable ? La réponse à cette question pourrait bien changer notre vision de l’exploration aérienne.