Renversant un nouveau chapitre dans le livre de l’agriculture cellulaire, des chercheurs proposent une avancée technologique ambitieuse qui permettrait de réduire de près de 90 % les coûts de production de la viande cultivée dans des laboratoires. C’est une nouvelle qui pourrait bousculer l’industrie alimentaire et rendre la viande de laboratoire plus accessible aux consommateurs.
L’innovation du centre d’agriculture cellulaire de l’université de tufts
Les experts en biotechnologie du Centre d’Agriculture Cellulaire de l’Université de Tufts (TUCCA) ont mis au point une technologie disruptive qui pourrait radicalement transformer l’avenir de l’agroalimentaire. En pleine course pour concevoir de nouveaux moyens pour faire de la viande cellulaire une réalité abordable et qualitativement supérieure, ces chercheurs ont rempli une tâche monumentale.
Des cellules souches auto productrices
Ce qui distingue cette découverte, c’est l’usage stratégique de cellules souches bovines génétiquement modifiées pour produire leur propre hormone de croissance, appelée facteur de croissance des fibroblastes, ou FGF. En efforts pour rendre cette viande de laboratoire plus économique et écologique, les chercheurs sont parvenus à cultiver leur produit sans recourir à l’achat de FGF onéreux auprès de fournisseurs industriels.
Une réduction de coût drastique
Cette approche créative pourrait, selon leurs estimations, réduire les coûts de production de la viande de laboratoire de 90 %. Les facteurs de croissance sont en effet une dépense majeure dans la production de viande par la culture cellulaire. Cette percée pourrait donc faire de la viande cultivée une alternative plus économique à la viande d’élevage traditionnelle.
Des perspectives d’avenir prometteuses
L’équipe de chercheurs, sous la direction du professeur en ingénierie David Kaplan, est optimiste quant à l’avenir de leur innovation. Bien que la viande cultivée résultante affiche un taux de croissance plus lent que la normale, les chercheurs cherchent continuellement à optimiser ce processus. Leur ambition est que leur produit se retrouve bientôt dans les rayons des supermarchés, rendant la viande cultivée accessible à tous les consommateurs.
Expansion vers d’autres types de viande
Les efforts du TUCCA ne se bornent pas à la viande de boeuf. Ils penchent également vers d’autres types de viande, comme le poulet, le porc et le poisson. Cela montre à quel point la portée de cette innovation est considérable. La conséquence évidente de cette avancée est qu’elle peut changer la façon dont nous appréhendons la viande et sa production.
Peut-être que dans un avenir proche, la viande de laboratoire deviendra un aliment courant dans nos régimes alimentaires. Ces avancées sont-elles le signal d’un changement imminent dans notre manière de produire et de consommer la viande ? Ajoutons-nous enfin au menu des options de viande plus éthiques et durables ? Le progrès fait par le TUCCA incite certainement à se poser ces questions.