L’été 2023 dans l’Arctique a été le plus chaud jamais enregistré, mettant en lumière les conséquences alarmantes du réchauffement climatique sur cette région sensible. Le rapport annuel de l’Agence atmosphérique et océanique américaine (NOAA) a révélé des données préoccupantes, notamment des incendies sans précédent au Canada et la fonte continue de la calotte glaciaire du Groenland.
Une année très chaude
L’année écoulée, d’octobre 2022 à septembre 2023, s’est classée comme la sixième plus chaude depuis 1900 dans l’Arctique. Cependant, l’été a battu tous les records avec une température moyenne de 6,4°C. Plusieurs scientifiques ont souligné l’urgence d’agir contre les émissions de gaz à effet de serre responsables de ces changements climatiques.
Plus de 80 experts de 13 pays ont contribué à ce rapport, qui est publié depuis dix-huit ans. Ils ont observé des précipitations supérieures à la normale, bien que de manière inégale à travers la région. L’Arctique subit un phénomène connu sous le nom d’« amplification arctique », où le réchauffement est plus rapide qu’aux latitudes moyennes.
Des données inquiétantes
L’été a été particulièrement sec dans le nord de l’Amérique, exacerbant les feux dévastateurs au Canada. Ces incendies ont entraîné l’évacuation de dizaines de milliers de personnes et une pollution atmosphérique sévère. En dépit d’une accumulation de neige supérieure à la moyenne durant l’hiver, la calotte glaciaire du Groenland a continué de perdre de la masse, bien que moins que lors d’autres années.
Le rapport a également noté qu’une station au sommet de la calotte glaciaire a enregistré une température de 0,4°C le 26 juin 2023, marquant la cinquième occurrence de fonte depuis le début des observations il y a trente-quatre ans. Ces constatations renforcent l’importance de la lutte contre le changement climatique et la nécessité d’une action mondiale concertée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et protéger les régions vulnérables comme l’Arctique.