Au cœur de Tokyo, la capitale japonaise, un événement sans précédent a rassemblé des éco-athlètes du monde entier : la première coupe du monde de Spogomi. Mais qu’est-ce que le Spogomi ? Ce concept innovant, né au Japon, est une fusion entre sport et écologie, d’où son nom qui combine les mots « sports » et « gomi » (déchets en japonais).
Une première internationale
Le 22 novembre, 21 pays ont concouru dans les rues de Shibuya pour cette compétition écologique. Chaque équipe, composée de trois membres, s’est attelée à nettoyer une zone définie de 5 kilomètres carrés. Les règles étaient strictes : interdiction de courir, de fouiller dans les poubelles existantes ou de suivre d’autres équipes. Un arbitre accompagnait chaque trio pour s’assurer du respect de ces directives.
Les participants se sont affrontés lors de deux sessions d’une heure, une le matin et une l’après-midi. Ils disposaient de 45 minutes pour ramasser les déchets et de 20 minutes pour les trier. Le tri était crucial car les points étaient attribués non seulement en fonction du volume collecté, mais aussi selon le type de détritus. Ainsi, ramasser de petits déchets comme les mégots pouvait rapporter un score plus élevé.
Une belle intiative
L’impact de l’événement a été encourageant pour une première édition : 550 kilos de déchets ont été collectés en seulement 80 minutes. Ce chiffre alarmant souligne l’ampleur de la pollution urbaine. Kenichi Mamitsuka, l’instigateur de cette compétition originale, a eu l’idée du Spogomi il y a une quinzaine d’années, lors d’un jogging matinal. Pour lui, voir cette coupe du monde se réaliser est un rêve éveillé. Il espère même que le Spogomi pourrait un jour être présenté comme sport de démonstration aux Jeux Olympiques.
La compétition a été féroce, mais c’est la Grande-Bretagne qui a remporté la victoire avec une collecte impressionnante de 83 kilos de déchets. Le Japon, bien que pays hôte et fervent promoteur du Spogomi, a terminé deuxième, suivi de près par l’Italie. La France, quant à elle, a pris la quatrième place. Cette première coupe du monde de Spogomi à Tokyo n’est pas seulement une compétition sportive, c’est un mouvement écologique grandissant. Bravo !