Le principe du pollueur-payeur va prochainement s’appliquer aux compagnies aériennes. Ces dernières devront s’acquitter d’une nouvelle taxe pour payer les émissions de CO2. Cette mesure s’applique pour l’instant uniquement aux vols intra-européens. C’est un accord qui a été conclu mercredi dernier et qui concerne tous les pays de l’Union Européenne.
Un principe essentiel
Il aura fallu de très longues négociations pour que le texte finisse par aboutir. Les compagnies aériennes de l’Union Européenne vont maintenant devoir accepter ces nouvelles conditions. Tous les vols intérieurs à l’UE sont concernés, y compris pour les vols qui vont en Suisse ou au Royaume-Uni. En revanche, les vols entre l’Europe et le reste du monde ne seront pas concernés.
Pourtant, les compagnies aériennes avaient d’ores et déjà des droits à polluer. L’objectif était de compenser les émissions de CO2, mais jusqu’ici, elles se voyaient offrir des quotas gratuits. Le but était d’aider les compagnies aériennes à rester compétitives. Notamment face aux autres compagnies aériennes qui n’ont pas à s’acquitter de ces taxes.
Un nouveau système
Un nouveau mécanisme pourra parfois allouer des quotas gratuits lorsque ces derniers auront totalement disparu en 2026. Mais en contrepartie, les compagnies aériennes devront impérativement utiliser des carburants aériens durables.
Si les députés européens semblent heureux de cette décision et estiment avoir trouvé un bon équilibre, les compagnies aériennes sont inquiètes. Car à partir de 2025, ces dernières seront dans l’obligation de déclarer non seulement leurs émissions de CO2, mais également d’autres particules polluantes. Ces nouvelles dispositions pourraient mettre en difficulté les compagnies aériennes européennes, notamment face à la concurrence internationale qui est extrêmement rude. Cependant, cette décision est indispensable pour protéger la Planète…