Le réchauffement climatique progresse d’années en années. Il est désormais vital de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES), et tout particulièrement de dioxyde de carbone (CO2), grand responsable du dérèglement climatique. Le secteur postal est particulièrement mobilisé sur cette question d’une livraison plus durable. Le « Green Postal Day » organisé le 16 septembre met en lumière depuis quatre ans le travail réalisé en commun par les 18 opérateurs postaux du monde entier réunis au sein de l’IPC (International Post Corporation) pour contribuer à la réduction des émissions de GES liées au transport. Exemple en France avec les actions du groupe La Poste visant une plus grand décarbonation de son parc de véhicules.
Si des doutes persistent sur le réchauffement climatique, l’été 2022, le deuxième plus chaud observé en France depuis 122 ans, avec un écart de +2,3°c vis-à-vis de la période 1991-2020, doit susciter une prise conscience généralisée. Canicule, sécheresse, incendies… la hausse de température a des répercussions dramatiques.
L’augmentation moyenne des températures à la surface de la Terre est liée aux émissions de gaz à effet de serre. Parmi ces émissions de GES, 70% sont du dioxyde de carbone, provenant essentiellement de l’activité humaine. La présence dans l’atmosphère de ce composé organique doit donc être réduite au maximum.
En effet, pour limiter et stabiliser le réchauffement climatique sous les 2°C d’ici 2100, il faut baisser les émissions de CO2 rapidement, avec un objectif de zéro émissions nettes à l’horizon 2050. Rappelons que cap fixé par l’accord de Paris (2015) engage la communauté internationale à s’en tenir, dans le scénario le plus favorable, à une hausse du mercure d’1,5 degré.
Il sera tout simplement impossible de limiter le réchauffement climatique sans s’attaquer à un secteur très gourmand en dioxyde de carbone : le transport. Le secteur est à l’origine d’environ 41% des émissions mondiales de carbone liées à l’énergie dans le monde. Un chiffre qui risque de grimper à 60% dans 30 ans.
En France, le transport est même l’activité qui contribue le plus aux émissions de gaz à effet de serre, devant l’industrie et le résidentiel tertiaire, avec 31% des émissions totales du pays. Et alors que ces deux derniers secteurs ont baissé leurs émissions depuis 1990, l’impact des transports à continue de croître (+9% sur la période).
La route doit donc être l’un des chantiers prioritaires des décennies à venir. Décarboner les usages passe inévitablement par la généralisation des véhicules propres, roulant à l’électricité, au biogaz ou bien à l’hydrogène. Sans parler d’autres leviers d’action comme les transports en commun, le covoiturage ou encore les mobilités douces.
Conscients des enjeux, les grands acteurs économiques français se mobilisent contre le changement climatique, à l’image du groupe La Poste. En tant qu’acteur majeur du transport avec 5 000 camions qui circulent chaque jour pour acheminer les lettres et les colis, le groupe se doit de réduire l’impact environnemental de son activité.
Membre de l’IPC (International Post Corporation), La Poste travaille à déployer 50% de véhicules à carburant alternatif dans sa flotte postale. C’est la raison pour laquelle le groupe souhaite décarboner sa flotte longue et moyenne distance afin de réaliser 50% des kilomètres parcourus en énergie bas-carbone dès 2030. Pour y parvenir, il va investir 400 millions d’euros. La Poste épaulera également ses 600 transporteurs partenaires dans leur conversion vers les énergies bas carbone.
La Poste détient depuis 15 ans l’une des plus grandes flottes de véhicules électriques au monde. Des véhicules alimentés à 100% par de l’électricité d’origine renouvelable. Une politique qui lui a permis de réduire ses émissions de gaz à effet de serre liées à l’activité colis de 32%, soit le plus faible score du marché.
De plus, l’entreprise se présente dans un communiqué comme « le leader mondial de la compensation volontaire du secteur Logistique Transport, avec plus de 50 millions d’euros dédiés à la compensation de ses émissions carbone résiduelles depuis 2012 ». Le groupe a également participé à l’élaboration du Label bas Carbone en France, la certification climatique qui incite le développement de projets vertueux pauvres en CO2.