La croissance attendue de la population mondiale, combinée à une évolution positive du pouvoir d’achat, aura pour conséquence une pression accrue sur les ressources mondiales pour fournir suffisamment d’aliments à la population, notamment la protéine indispensable pour éviter la malnutrition.

L’ONU anticipe une croissance démographique mondiale d’environ 50% depuis l’an 2000 pour atteindre 9,5 milliards d’humains d’ici 2050. La demande projetée de protéines est particulièrement intéressante, avec des projections qui prévoient le doublement de la demande mondiale de protéines d’origine animale d’ici 2050, entrainant des inquiétudes quant à la sécurité alimentaire.

Les différences entre les continents sont significatives, les pays développés affichent des niveaux absolus de consommation plus élevés, tandis que les pays en développement affichent des taux de croissance plus important.

Le plus grave vient d’une consommation plus importante de protéines d’origine animale ayant un impact négatif sur l’environnement, générant l’émission de gaz à effet de serre, et nécessitant plus d’eau et de terres.

La demande supplémentaire de protéines d’origine animale devrait intensifier la pression sur les terres car les animaux eux-mêmes demandent la culture d’aliments qui leurs est destinée. Ceci induit le remplacement des forêts, des zones humides et des prairies naturelles en terres agricoles, augmentant ainsi les émissions de GES et détruisant un peu plus la biodiversité [1].

Différentes protéines végétales sont disponibles sur le marché, vous ne saurez plus en consultant le site spécialisé : https://proteines-vegetales.fr . Voici un tour d’horizon des protéines végétales les plus couramment consommées.

Les céréales

Les protéines de céréales telles que le maïs, le riz et le blé représentent la majeure partie de l’apport en protéines alimentaires dans le monde. Les céréales sont particulièrement importantes dans le régime alimentaire des pays en développement et le blé représente le plus grand groupe de sources de protéines végétales dans le régime occidental, sous forme de pain par exemple en Europe.

En Afrique de l’Ouest c’est le mil qui est largement consommé. Dans le sud de l’Inde, où la malnutrition protéique des nourrissons est courante, le riz et le millet sont consommés régulièrement et, en Ethiopie, le teff, avec un profil d’acides aminés similaire à celui des protéines d’oeuf, est préféré.

Le maïs est particulièrement important pour la sécurité alimentaire mondiale, autant par son apport protéique que pour son apport calorique car il est une source de nourriture humaine pour de nombreux peuples.

Par rapport à d’autres céréales, l’avoine apporte une protéine de haute qualité comparable à la protéine de soja. La protéine d’avoine contient une teneur plus élevée en acide aminé essentiel lysine par rapport aux autres céréales et a une teneur plus faible en proline et en acide glutamique. L’avoine peut donc être toléré par les personnes intolérantes au gluten voire même allergiques.

Afin d’obtenir tous les acides aminés essentiels, il peut être intéressant de combiner différentes sources de protéines, comme les céréales et légumineuses, notamment dans les régimes stricts végétaliens ou végétariens.

Il faut savoir que les céréales ont aussi un avantage en terme de santé car elles sont riches en peptides bioactifs. Ceux-ci qui comprennent les antioxydants, les anti-inflammatoires, les hypocholestérolémiants,… ont prouvé leur intérêt dans le contrôle des maladies chroniques.

Les légumineuses

Les légumineuses sont considérées comme une source importante de protéines ainsi qu’en d’autres nutriments indispensables. Dans de nombreuses régions du monde, les légumineuses sont la principale source de protéines dans l’alimentation et représentent souvent un complément nécessaire à d’autres sources de protéines. Par exemple, en Afrique le niébé (Vigna unguiculata) est couramment consommé comme aliment.

Sur le plan nutritionnel, les légumineuses contiennent entre 20 et 25% de protéines brutes et entre 60 à 65% de glucides. Certaines légumineuses contiennent plus de protéines comme le soja atteignant jusqu’à 50% de protéines ! Les protéines des légumineuses se trouvent principalement dans le cotylédon. Les légumineuses comme les céréales présentent une grande variation dans leur teneur en protéines, à cause de facteurs génétiques, environnementaux et agronomiques.

Les algues

Une source de protéines prometteuse et nouvelle vient des algues ou microalgues. Les algues sont des organismes multicellulaires complexes qui se développent dans l’eau salée ou dans un environnement marin, tandis que les microalgues sont des organismes unicellulaires qui peuvent se développer dans l’eau douce.

Sont cultivées déjà dans le monde 24 millions de tonnes d’algues (principalement des algues). En UE les microalgues consommées par les humains sont la spiruline et la chlorella. Celles-ci sont le plus souvent proposées comme compléments alimentaires : https://proteines-vegetales.fr/categorie-produit/algues/

Conclusion

Pour faire face à ce nouveau défi, il faudra nécessairement pousser à consommer davantage des protéines d’origine végétale, avec une production plus durable et variée des sources de protéines existantes.                                                                                                                     

De nouvelles sources de protéines nécessitent le développement de nouvelles chaînes de valeur avec une attention particulière portée aux coûts de production (pour rester compétitif), sur la sécurité alimentaire, tout en sauvegardant l’acceptation des consommateurs. Par ailleurs, des impacts environnementaux positifs ne peuvent être seulement présumés avec de nouvelles sources de protéines, il faut veiller à comparer la nouvelle source avec les existantes.

Une plus grande volonté des forces politiques et une motivation réelle de parties prenantes de gouvernance et de l’industrie, sont nécessaires pour réussir ce défi en garantissant la sécurité alimentaire.

 

Sources :

[1] https://link.springer.com/article/10.1007/s11367-015-0944-1

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/775635/

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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