Les pays africains situés en-dessous de l’équateur font partie de la ceinture verte, du poumon naturel de notre planète. Alors que se passe-t-il lorsque ces pays veulent allier la promotion de leurs richesses naturelles et le génération de revenus ? Tout cela se transforme en une exploitation à outrance des forêts, comme cela est le cas déjà dans le Sud et l’Est du Cameroun. Alors destinés à être rasés et exploités, 68 000 hectares de forêts viennent d’être sauvés par des ONG et communautés locales.
Au nom de l’argent
Ce nom ne vous évoque sans doute rien, mais la forêt d’Ebo est la seconde forêt tropicale en superficie au monde. Juste derrière l’Amazonie, avec l’équivalent de 200 millions d’hectares de superficie. Elle est si grande qu’elle recouvre 6 pays d’Afrique, dont le Cameroun justement.
Le 14 juillet dernier, ce pays d’Afrique Centrale décidait d’exploiter 68 000 hectares de la forêt d’Ebo, afin de confectionner du bois d’oeuvre ensuite exporté en Europe et en Chine. Grâce à l’action conjointe des ONG et des communautés locales, la forêt d’Ebo est sauve. Une bonne nouvelle pour la planète.
Une forêt d’une importance capitale
Tout comme sa grande-sœur sud-américain, la forêt d’Ebo est un bijou naturel qui concourt au maintien de l’équilibre vital sur Terre. Riche d’espèces animales et végétales, c’est l’un des lobes du poumon de notre planète.
Habitat naturel du Perroquet Gris ou le Picatharte du Cameroun, de même que de grands singes, l’Ebo a longtemps été considéré comme une zone protégée. Jusqu’à ce que les envies rapaces des pouvoirs publics camerounais n’y voient un réservoir à billet en somnolence.
L’Ebo est sauvée
Grâce à une mobilisation internationale et locale, la forêt d’Ebo est désormais sauve. Dans un communiqué daté du 11 août dernier, le gouvernement local annonçait l’annulation du décret portant sur l’exploitation de cette forêt. Il aura fallu le concours au total d’une cinquantaine d’ONG, des communautés locales et carrément 150 000 signatures sur une pétition.
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