On le sait tous, pour sillonner toutes nos villes et ramasser ces tonnes d’ordures, les camions-poubelles émettent une certaine quantité de gaz à effet de serre. Bien que ce soit pour la bonne cause, cette pollution n’est en rien négligeable. Et à Puget-Théniers, dans les Alpes-Maritimes, tout porte à croire qu’une solution ait été trouvée afin de réduire l’empreinte carbone de ces camions-poubelles. Notamment en roulant grâce à du carburant fabriqué à partir de plastique transformé. Une sorte de carburant alternatif qui règle deux problèmes. On vous explique tout ça.
Le plastique, une matière première disponible à profusion
Pourquoi continuer à rouler à de l’essence ou du diesel hautement polluants quand on peut simplement rouler grâce à un carburant peu polluant qui participe en même temps à l’épuration de l’environnement ?
C’est l’idée de l’association Earthwake, qui a mis au point une machine inédite. Celle-ci est en mesure de recycler le plastique en carburant alternatif. Ce procédé de fabrication de biocarburant issu du tri sélectif local permet désormais d’assurer les besoins en carburant de 10 % des camions-poubelles de la municipalité.
Baptisée Chrysalis 40, comment cette machine unique en son genre fonctionne-t-elle ?
Chrysalis 40, le mangeur de plastique
Alimentée par du gaz qu’elle produit elle-même, cette machine est autosuffisante et mobile. Elle s’installe donc partout, et sa mise en route est relativement simple.
Dans le détail, cette machine transforme 160 kg de plastique par jour en 120 litres d’énergie liquide. En effet, la machine une fois le substrat de base mis à disposition, réalise une pyrolyse (combustion à 450 degrés) sans oxygène. Il en résulte du carburant ensuite collecté dans un container géant relié à une pompe depuis laquelle les camionneurs peuvent se servir dès 5 heures du matin.
Projet pionnier il fait partie de l’initiative de l’administration d’atteindre les 100 % de plastique recyclé d’ici 2025.