La pollution au plastique n’est désormais plus un phénomène purement restreint aux zones habitées du globe. En effet, les glaciers de l’Antarctique ont eux-aussi leur lot de plastique à digérer, comme en témoigne un rapport émis par des chercheurs qui ont mené une expédition sur place.
L’Antartique assailli par des microplastiques
Dans le cadre d’une expédition rondement menée dans l’Antarctique, des chercheurs ont réussi à rapporter avec eux une carotte de glace. Ceci dans l’optique d’analyser cette dernière et en étudier la structure.
Les résultats sont assez inquiétants dans la mesure où, lesdits chercheurs ont réussi isoler de leur précieux échantillon des résidus de plastique qui auraient migré grâce notamment aux mouvements des courants marins profonds. Après analyse à l’université de Tasmanie en Australie, les chercheurs y ont descellé jusqu’à 96 particules de microplastiques, émanant de 14 polymères tous différents les uns des autres.
Ce résultat est d’autant plus alarmant que jamais par le passé, le plastique ne s’était retrouvé dans la banquise. Les chercheurs avaient réussi à en trouver à la surface de l’eau ou dans les amas de neige. Mais jamais dans la calotte glacière de l’Antarctique.
D’après Anne Kelly, l’une des chercheuses à l’origine de ce rapport et à la tête de l’expédition, l’océan austral n’aura tout simplement pas réussi à contenir le trop plein de plastique et à protéger l’Antarctique.
D’où provient ce plastique ?
Le rapport émis par les chercheurs stipule que 75 % du plastique retrouvé dans la banquise serait originaire de l’industrie maritime. Il aurait donc été déposé dans les fonds marins locaux par les filets de pêcheurs et autres ustensiles et accessoires utilisés dans le milieu marin.
Quelles conséquences pour la planète ?
En analysant de plus près la carotte de glace, les chercheurs y ont découvert des restes de krill. Une algue, qui est à l’origine de la chaîne alimentaire. Pour l’heure, aucune étude ne donne plus d’informations sur les effets du plastique sur le krill.