C’est une décision importante qui a été prise par le Gouvernement. En effet, dès le 1er janvier 2020, l’utilisation des pesticides sera tout simplement interdite à moins de 10 mètres des habitations ou des écoles. Bien évidemment, cette mesure dépendra de la dangerosité des produits utilisés, mais les substances considérées comme préoccupantes pour la santé seront effectivement concernées.
Une application quasiment immédiate
La distance légale pour les cultures hautes, c’est-à-dire l’arboriculture, la viticulture, les arbres, ou encore les petits fruits et les cultures ornementales de plus de 50 centimètres de hauteur, sera maintenant de 10 mètres. Elle sera de 15 mètres pour les autres cultures. C’est déjà un joli pas en avant.
Des chartes départementales pourront même réduire ces distances. On parle de 5 mètres pour l’arboriculture et de 3 mètres pour les autres. Pour les cultures ensemencées avant le 1er janvier 2020, ces mesures s’appliqueront dès le 1er juillet. En revanche, les substances les plus préoccupantes sont concernées dès le 1er janvier.
De belles avancées mais encore insuffisantes
Bien évidemment, ces mesures sont très encourageantes, mais les écologistes expliquent que c’est encore grandement insuffisant. D’ailleurs, certaines associations mais aussi certains élus souhaitaient que la distance soit de 150 mètres. Selon eux, la mesure prise par le gouvernement d’Edouard Philippe sont trop timides et ne répondent pas aux problématiques environnementales.
François Veillerette, directeur de Générations Futures, s’est exprimé sur cette mesure gouvernementale, et a déclaré : « Les pulvérisations de pesticides vont largement au-delà des dix mètres… Des zones pulvérisées, cela va même au-delà des 100 mètres. » L’association pourrait même envisager de faire un recours pour que les distances augmentent.
On le comprend, cette avancée est un peu légère, mais c’est déjà un pas en avant considérable, qui est plutôt prometteur pour l’avenir. Bravo !