En France, douze millions de personnes utiliseraient des médicaments opiacés, selon le Journal du dimanche. Et ce, sans connaître les risques de dépendance et d’addictions qu’ils représentent.
Des milliers de morts dans le monde
Dans le monde et notamment outre-Atlantique, la crise des opiacés fait déjà des milliers de morts. Le Journal du dimanche a publié une tribune dans laquelle les médecins précisent qu’il faut agir, d’autant que douze millions de Français utilisent des médicaments opiacés. Les médecins n’informent pas les utilisateurs sur les risques que cette médication représente : addiction, overdose, etc.
Selon les médecins à l’origine de cette tribune, les décès pour ce motif ont triplé, et les hospitalisations ont doublé. Il existe des antidotes, comme le naloxone, qu’il est possible de s’administrer ou de se faire administrer facilement. Or, ce médicament se réserve aux soins en addictologie : il n’est pas diffusé ni proposé par les autres acteurs de la santé.
Une campagne de prévention est nécessaire
Les professionnels de santé estiment qu’il est essentiel de faciliter l’accès de ces solutions médicales aux généralistes, mais aussi de les informer et de les former à son usage. De cette manière, le monde de l’addictologie va se décloisonner et permettre de prévenir les risques des opiacés en France.
En effet, les médecins souhaitent éviter que des erreurs déjà commises par le passé ne se reproduisent par manque d’information. En 2017, 47 000 personnes sont décédées d’une overdose aux opiacés (fentanyl, héroïne, médicaments) aux États-Unis. À cette époque, près de deux millions d’Américains souffraient de dépendance aux analgésiques, selon le Centre national des abus de drogue.
Pourtant, les patients ne sont pas informés sur les risques que peuvent représenter certains médicaments qu’ils utilisent régulièrement. Et ce, même s’ils sont les premiers concernés. En France, les professionnels redoutent une véritable crise de l’opiacé.