En l’espace de cinquante ans, certains fruits et légumes auraient perdu plus de 50 % de leurs apports nutritionnels. La raison ? Les semences standardisées et la culture hors-sol.
Les fruits et légumes, meilleurs avant ?
Il y a un an, Cash Investigation avait analysé soixante-dix fruits et légumes, un par un. Il s’agissait alors des aliments les plus consommés par les Français. Chaque année, le bilan nutritionnel des aliments est dressé. Et il est de plus en plus inquiétant.
En un peu plus d’un demi-siècle, ces fruits et légumes ont perdu en moyenne 27 % de vitamine C, 16 % de calcium et jusqu’à 48 % de fer ! Aux États-Unis aussi, des chercheurs suivent l’évolution des fruits et légumes, et de leur qualité nutritionnelle. Selon eux, ce déclin de la qualité des aliments est en grande partie dû à la hausse de rendement. Plus il augmente, et moins on retrouve de nutriments dans les légumes et les fruits. Tout simplement.
La tomate, victime de la production intensive ?
Parmi les fruits et légumes étudiés dans divers pays se trouve la tomate. Elle semble être la grande perdante de ce bilan. En effet, sur la même période, elle a perdu 59 % de vitamine C. Un record. En France et chaque année, les Français en consomment 850 000 tonnes, ce qui représente une quantité quinze fois supérieure aux haricots verts. La Bretagne est la plus grosse productrice de tomates du pays. Et ce, grâce aux marques Solarenn, Savéol ou encore, Prince de Bretagne.
En France, un peu plus de 90 % des tomates sont cultivées dans des serres chauffées à 21 °C et hors-sol. Cette méthode de culture serait en cause dans la diminution de qualité nutritionnelle des aliments, et notamment des tomates. La production de masse et la mise en œuvre de techniques de culture basées sur une augmentation du rendement ont donc des conséquences sur la qualité de nos repas.