L’avenir est en électrique ou à hydrogène, prédisent les scientifiques et constructeurs automobiles. Si nous n’en sommes pas encore tout à fait sûrs, une chose est certaine du moins, les véhicules propulsés par des énergies alternatives ont la cote en ce moment. Comme en jugent les hausses des parts de marché des électriques ou l’engouement des particuliers et gouvernants autour des hydrogènes. En France c’est un bus de transport en commun qui sera prochainement inauguré dans le Pas-de-Calais.
Le bassin minier vit sa petite transition énergétique
C’est la ville de Bruay-la-Buissière qui sera le théâtre de la révolution hydrogène de la France. A l’étude depuis 2015, le projet Businova a enfin été amorcé et le premier bus à hydrogène français circule enfin.
Essentiellement affecté à la réalisation de relations urbaines, ce bus à hydrogène ne sera pas seul puisqu’il est à court terme question de lancer sur route une flotte de 6 bus propulsés par l’hydrogène.
Une rentabilité sur le long terme et pas avant
Bien qu’ils polluent moins ou pas, les véhicules à énergie alternative ont un certain coût. A titre de comparaison un bus thermique ne coûte en moyenne que 300 000 euros tandis qu’un à hydrogène revient aisément à 850 000 euros. Cependant, divers paramètres doivent être pris en compte dans ce tarif avouons-le répulsif.
En effet, la production d’hydrogène pur est encore mal maitrisée et coûteuse. Du coup l’instigateur du projet Businova a dû également inclure dans ses frais annexes la construction d’une station de production d’hydrogène. Coût de l’opération, 3 millions d’euros.
Néanmoins une telle station produira en moyenne l’équivalent de 140 kilos d’hydrogène. De quoi alimenter les 6 bus de la flotte Businova. Le reste sera revendu au marché intérieur vu que la demande est dorénavant plus forte grâce aux véhicules à hydrogène de Hyundai et Toyota. Du coup la rentabilité de cet investissement se fera essentiellement sur le long terme.