Dans quelques décennies, la planète comptera près de dix milliards d’habitants. Et les algues pourraient contribuer à bien les nourrir. Pourront-elles subvenir à nos besoins ?
La production d’algues gagne du terrain
Les algues de culture et les sauvages rencontrent un succès grandissant au fil des années. Il y a trente ans, elles étaient encore importées en France. À cette époque, il était impensable de se nourrir avec ces aliments. Mais en Bretagne, de petits producteurs sont en train de développer leur activité, comme Jean-François.
Ce Breton s’est rendu en Corée du Sud pour étudier les algues et les étudier. Il s’est ensuite rendu en Irlande, à la rencontre d’une ingénieure alors traumatisée par l’élevage industriel de poisson. Celle-ci a rapidement compris qu’elle ne pourrait plus en consommer et s’est mise à travailler sur son idée de ce que seraient la vie et l’alimentation dans le futur.
Cuisiner et inventer avec ces superaliments
Après leur récolte, les algues sont séchées durant une semaine en plein air. L’ingénieure explique alors que la pellicule visible sur les algues se constitue de dépôts de sel et de sucre. Dans cet aliment, tout se transforme et rien ne se perd. Par exemple, la feuille de wakamé se mange, tandis que le reste se transforme en poudre et se destine à la cosmétique.
Ainsi, chaque année, le producteur et l’ingénieure récoltent cinquante tonnes d’algues sauvages et tout autant de culture au bord de la mer. En cuisine, tout est une question d’idées : spaghettis de mer, laitue, dulce… Les recettes s’inventent et se diversifient au fil du temps. L’intérêt pour ces aliments grandit, et les chefs les utilisent de plus en plus souvent, les faisant ainsi découvrir au plus grand nombre de personnes. Très nutritives, les algues pourraient devenir une source alimentaire de grande ampleur, à l’heure où la spiruline contribue déjà à réduire la faim dans le monde.
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