La demande des géants du chocolat ne cesse d’augmenter, et cela a de graves conséquences sur la déforestation en Afrique, et plus spécifiquement au Ghana et en Côte d’Ivoire. Nous ne sommes plus très loin du point de non-retour pour ces forêts.
La déforestation liée au cacao se poursuit en 2018
En 2018, ce sont près de 14 000 hectares de forêts qui ont disparu en Côte d’Ivoire et au Ghana. Et ce au profit de la culture de cacao. Cela représente donc l’équivalent de 15 000 terrains de football de forêt dévastée. Si ces données semblent meilleures qu’en 2017, elles demeurent supérieures à celles de 2016. Ces chiffres ont été révélés par l’ONG Mighty Earth, dans un très récent rapport. Et la déforestation ne semble pas prête de s’arrêter.
Les géants du chocolat Nestlé, Mars, Lindt ou Hershey ont une demande en constante augmentation. Ces firmes poussent les cultivateurs de cacao à contourner, voire à enfreindre les lois. L’ONG a utilisé des drones pour faire ses mesures ainsi que des images satellites. Et les images montrent que le défrichage concerne des aires protégées, qui sont interdites à la culture. Pour l’heure, aucune sanction n’a été prononcée pour ces faits.
Est-ce trop tard pour les sauver ?
Pour l’ONG Mighty Earth, il est « presque trop tard » pour sauver ces forêts. On court aujourd’hui vers un bouleversement des précipitations qui va se montrer catastrophique pour le Ghana et la Côte d’Ivoire. L’huile de palme, l’anacarde, l’hévéa… Ainsi, ces cultures vont certainement disparaître.
Et si la déforestation se poursuit au même rythme, des forêts auront alors disparu dès 2024. Aujourd’hui, il est impératif de reboiser ces zones. Il est urgent de préserver les derniers parcs. Autrement, selon certains écologistes, toutes les forêts ivoiriennes auront disparu en 2034 ! Et pourtant, la culture de cacao fait vivre des centaines de milliers de personnes en Afrique.