En mai 2018, six rhinocéros noirs ont été réintroduits au Tchad. Au début du mois de novembre, quatre d’entre eux sont décédés. Les autorités affirment qu’ils n’ont pas été victimes du braconnage, même si les causes de ces décès n’ont pas été clairement identifiées.
Quatre rhinocéros noirs décédés
Les rhinocéros avaient été réintroduits dans un parc du sud-est du Tchad, le parc de Zakouma. Ils en avaient disparu depuis près d’un demi-siècle. Le mardi 6 novembre, l’ONG African Parks a annoncé le décès de quatre d’entre eux. En premier lieu, l’ONG avait retrouvé deux premiers corps vers la mi-octobre. Deux nouvelles carcasses viennent de s’ajouter à ce triste bilan.
L’ONG affirme qu’aucun des quatre spécimens décédés n’a été tué par des braconniers. Elle estime que les rhinocéros se sont mal adaptés à leur nouvel environnement, ce qui pourrait avoir provoqué ces décès. Ainsi, c’est un travail et une coopération longs de huit ans qui sont remis en cause.
Créer un foyer pour l’espèce
En début d’année, les gouvernements tchadien et sud-africain ainsi qu’African Parks et quelques parcs sud-africains avaient lancé une initiative commune. Celle-ci visait à réintroduire des rhinocéros au sein du parc de Zakouma, au cœur de la savane. Cette initiative devait être à l’origine de la création d’un nouveau foyer pour l’espèce. La dernière observation d’un rhinocéros noir dans le parc date de 1972.
L’Afrique du Sud et le Tchad ont donc signé un accord de coopération en 2010 afin d’assurer la survie des espèces menacées dans le parc, l’objectif des deux pays étant de sauver la biodiversité. Sept ans d’efforts auront permis de réduire considérablement le braconnage dans la région. Ainsi, la réintroduction des premiers rhinocéros a eu lieu. Or, tout ne s’est pas passé comme prévu. Ces quatre morts sont une terrible nouvelle pour le programme et l’espèce entière.