Les espaces sauvages restants sur Terre ne représentent plus que 23 % de la surface de cette dernière. Cinq pays détiennent près des trois quarts de cette surface préservée des activités humaines.
Les territoires vierges disparaissent
Entre 1993 et 2009, la Terre a encore perdu une part de ses espaces sauvages. Cette surface désormais affectée par les activités humaines est équivalente à l’Inde. Les territoires vierges continuent de fondre à vue d’œil. Cinq pays détiennent aujourd’hui la majeure partie de ces espaces : les États-Unis, la Russie, le Brésil, l’Australie et le Canada. Grâce à ses espaces maritimes, la France se classe en sixième position.
Ainsi, les terres et mers sauvages préservées de toute activité humaine représentent désormais 23 % de la surface de la planète. 70 % de ces espaces se concentrent dans cinq pays, si l’on exclut l’Antarctique. Il y a encore cent ans, cette surface était encore de 85 %. Au fil des décennies, d’immenses territoires sauvages ont disparu.
Des refuges vitaux pour la faune
Les terres sauvages sont des habitats naturels et des refuges vitaux pour de nombreuses espèces menacées par la surpêche et la déforestation. Les océans et les forêts stockent d’énormes quantités de carbone : ces espaces sont indispensables à la lutte contre le réchauffement climatique. Ils le sont aussi à divers peuples indigènes.
Pour réaliser cette étude parue dans Nature, les chercheurs se sont appuyés sur plusieurs indicateurs et sur des données partagées. Parmi les informations utilisées se trouvent des données sur l’urbanisme, les infrastructures, les espaces cultivés ou les zones de pêche. La pollution et le transport maritime entrent aussi en compte. Au total, 13 % des mers et océans ne sont pas (ou peu) affectés par les activités humaines. Ces zones sont essentiellement situées vers les pôles. Entre 1970 et 2014, 60 % des populations vertébrées sauvages ont été décimées par les activités humaines, selon le récent rapport Planète vivante de WWF.