En France, tout le monde n’a pas accès aux mêmes soins. Dans les déserts médicaux, bon nombre de Français n’ont même pas de médecin traitant. Ils sont 8,6 % sur l’ensemble du territoire.
Pour les Français, l’accès aux soins reste difficile
Lundi, un rapport a été transmis à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn. Ce dernier détaille différentes mesures pour mettre un terme aux difficultés d’accès aux soins rencontrées par de nombreux citoyens. Le manque de médecins dans certaines régions se manifeste par une difficulté de plus en plus importante pour trouver un médecin traitant.
Soixante-quinze caisses primaires d’assurance maladie relèvent des difficultés sur ce point dans les territoires français. Certains patients bénéficient même de médecins traitants fictifs, des professionnels aujourd’hui à la retraite. Les médecins en activité font toujours face à des salles d’attente bondées. Les services des urgences sont sans cesse débordés.
Des solutions avancées dans un rapport
Pour certains experts, il est urgent d’encourager les stages dans les cabinets libéraux, et de soutenir les projets d’installation. Il faut aussi développer l’exercice coordonné, la télémédecine et simplifier l’exercice libéral du métier de médecin. Ces points faisant déjà partie du plan d’octobre 2017. Cette année encore, les experts les soulignent dans leur rapport. Ces derniers proposent donc de réduire les motifs administratifs de consultation médicale.
En effet, obtenir un certificat chez un généraliste alors qu’un examen de santé n’est ni utile ni indispensable n’est plus justifié dans un contexte où les déserts médicaux s’étendent. En effet, pour justifier un arrêt de travail inférieur à trois jours, il est nécessaire de passer par son médecin traitant. Ainsi, les auteurs de l’étude demandent à ce que les entreprises assouplissent leurs procédures pour ces arrêts de très courte durée. Au sein d’un communiqué, le ministère de la Santé a évoqué son intention de prolonger cette mission d’un an.