L’été ne semble pas décidé à quitter certaines régions françaises, dont la Franche-Comté. Dans le Haut-Doubs, les paysages changent, et l’eau disparaît du lit de la rivière. Ainsi, l’herbe pousse là où l’eau devrait couler.
La sécheresse a vidé le lit du Doubs
À proximité de Villers-le-Lac, dans le Haut-Doubs, coule habituellement le Doubs. Mais l’eau semble avoir fait place à la végétation après quatre mois de sécheresse. Depuis quelques jours, la baisse des températures mêlée à quelques gouttes de pluie a permis de redonner vie aux végétaux. Il y a quelques mois, des bateaux flottaient sur le bassin de la rivière. Aujourd’hui, ils sont déposés sur un sol sec, et un lit de verdure.
Le lit asséché du Doubs présenté en images :
La dernière grande sécheresse qui a touché la région remonte à l’année 1906. En 2018, le niveau est donc sur le point d’égaler celui d’il y a plus d’un siècle. Un habitant s’émeut devant ce triste spectacle. Pour lui, il n’y aura plus de pêcheurs dans quelques années. Un autre s’étonne. Il n’a jamais vu ça en 35 années passées dans la région.
La région en crise de restriction d’usage de l’eau
Ce secteur est très apprécié des touristes. Mais les embarcations qui les mènent habituellement jusqu’au Saut du Doubs ont été contraintes d’arrêter leur navigation. Elles se sont amarrées à l’embarcadère suisse des Brenets. D’autre part, du côté français, les bateaux ont aussi regagné leur point d’embarquement. Tout est sec, il n’y a plus rien à voir et un lourd silence s’est aujourd’hui emparé du site.
Près des trois quarts de la Franche-Comté sont en crise et ont dû imposer des restrictions d’usage de l’eau. La consommation se limite au maximum dans le Grand Besançon, le Haut-Doubs, la vallée de l’Ognon et de l’Allan. De plus, la préfecture a demandé aux habitants de tout mettre en œuvre afin de réduire la consommation d’eau potable et, ainsi, de ne pas aggraver une situation déjà compliquée.