Souvent jugés peu ragoûtants, les vers de terre nous sont pourtant indispensables. Aujourd’hui, ils sont menacés par l’agriculture chimique.
Les vers de terre nous sont indispensables
Pour Christophe Gatineau, un cultivateur et agronome, notre futur dépend entièrement de l’avenir des vers de terre. Selon lui, il ne fait aucun doute que ces animaux sont indispensables à l’être humain. Ils constituent la seule espèce animale capable de rajeunir les sols en permanence. Les lombrics permettent aux sols de rester fertiles et productifs.
Pourtant, les lombrics sont aujourd’hui grandement menacés. Dans certaines régions de France, les vers ont perdu 80 à 90 % de leur population. Les experts se souviennent de terres où jusqu’à quatre tonnes de vers de terre investissaient chaque hectare. Dans des sols cultivés avec des produits chimiques, on en trouve désormais moins de cinquante kilogrammes. Pour l’agronome et cultivateur, la cause de sa disparition progressive est l’absence de nourriture, et l’augmentation de l’utilisation des engrais chimiques et de pesticides.
Une agriculture non durable et dangereuse pour les vers
L’agronome souhaite souligner par ailleurs que cette agriculture n’est pas durable. Elle est même limitée dans le temps puisqu’elle est en train d’épuiser les sols, qui deviennent peu à peu infertiles. En tant que cultivateur, il coopère avec les lombrics. Il explique ne pas faire le foin pour nourrir les vaches, mais pour nourrir la vie du sol : les vers de terre.
Qu’adviendra-t-il des terres cultivées lorsque les derniers vers de terre auront péri ? Comme Christophe Gatineau, beaucoup pensent que les cultures seront de plus en plus pauvres dans les années à venir. Sans vers de terre pour les faire vivre, les terres vont mourir peu à peu en générant un problème de taille en termes d’alimentation. En somme, les lombrics nous sont indispensables puisqu’ils nous permettent de nous nourrir.