Un récent rapport de la Convention internationale des zones humides présente un état des lieux inquiétant de ces habitats. Ces derniers constituent des puits de carbone permettant de ralentir le réchauffement climatique.
Une disparition trois fois plus rapide que celle des forêts
Les zones humides sont les grandes perdantes des effets du changement climatique, ainsi que de l’urbanisation. Elles constituent des écosystèmes très riches en biodiversité, qui disparaissent pourtant à une vitesse alarmante. Leur disparition est trois fois plus rapide que celle des forêts. Ainsi, la Convention internationale des zones humides sonne l’alerte dans un rapport paru le 27 septembre.

Cette convention constitue le traité international le plus ancien dans la protection de l’environnement. 170 pays l’ont ratifié. Les auteurs de ce rapport expliquent que 35 % des zones humides de la planète ont disparu entre 1970 et 2015. Cela comprend des rivières, des lacs, des récifs, des mangroves, des marécages, des oasis, des aquifères souterrains, des estuaires, etc.
Une menace de taille pour la biodiversité
Cette disparition plus que rapide résulte d’importantes tendances comme le changement climatique, l’urbanisation, l’augmentation démographique ainsi que l’évolution de nos modèles de consommation. Ces derniers génèrent une utilisation plus intense de l’eau et des terres dans le cadre de l’agriculture. Les zones humides fournissent pratiquement toute l’eau douce consommée dans le monde (directement ou indirectement). Et le rapport nous montre qu’aucune région du monde n’est épargnée.

Un peu plus de 40 % des espèces se reproduisent et vivent dans les zones humides. L’enjeu ici est de nourrir le monde, puisqu’un milliard de personnes dépendent de ces zones. Elles constituent une source vitale de matières premières, d’aliments, mais aussi de ressources énergétiques. Pour les experts auteurs du rapport, ces zones humides doivent aussi être préservées en raison du rôle essentiel qu’elles jouent dans la régulation du climat mondial. Les tourbières, qui ne représentent que 3 % de la superficie mondiale, stockent deux fois plus de carbone que les forêts.