Voilà une nouvelle qui risque de déplaire à quelques milliards de personnes de par le monde. Un petit bobo ? Une petite entaille ? Une légère douleur ? L’un des premiers gestes de secours à la maison pour stopper la douleur est l’usage d’un anti-inflammatoire. Et l’un des plus répandus est le Diclofénac, commercialisé notamment sous la dénomination Voltarène.

Les récents résultats d’une étude très sérieuse aurait établi le lien entre la consommation de ce médicament et la multiplication par 2 des risques de maladies cardiaques.

Une étude conduite sur 20 ans, un échantillon bien garni

D’après une étude danoise conduite sur 20 ans (1996-2016), le Voltarène aurait un impact sur l’augmentation de la probabilité de développer des maladies cardiaques et vasculaires.

Menée sur un échantillon de plus de 6 millions d’adultes, l’étude a révélé des conclusions assez alarmantes. Qui auraient motivé l’ANSM à revoir des indications liées à l’usage de cet anti-inflammatoire très utilisé.

Le Voltarène incriminé dans quatre événements cardiaques

Dans l’échantillon d’étude dont il est question plus haut, 50 % des patients consommant régulièrement un anti-inflammatoire du type Voltarène ont développé essentiellement quatre types d’événements cardiovasculaires :

  • Arythmie cardiaque
  • AVC
  • Crise cardiaque
  • Arrêt cardiaque

Si dans la majeure partie des situations la mort a pu être évitée suite à une prise en charge rapide, le taux de décès semble toutefois élevé au sein de l’échantillon.

Voltarène Diclofénac sous ses différentes formes Crédits photo <a href=httpsuploadwikimediaorgwikipediacommonsthumb882Diclofenac léčivé přípravky 2JPG1280px Diclofenac léčivé přípravky 2JPG>Wikimedia Commons<a>

De plus, en dehors d’accroître les risques de maladies cardiaques, le Voltarène aurait également une incidence sur l’accroissement des saignements gastro-intestinaux. Soit par perforation de la muqueuse gastrique, soit en facilitant l’installation d’ulcères.

De nouvelles recommandations d’usage pour le Voltarène

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) avait eu vent des premières conclusions de l’étude sur le Voltarène dès 2013. Elle avait dès lors introduit de nouvelles recommandations d’usage de cet anti-inflammatoire chez les patients souffrant d’insuffisance cardiaque, d’artériopathie périphérique, de cardiopathie ischémique et de maladie vasculaire cérébrale.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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