La France est l’un des pays les plus taxés au monde, c’est un fait. Cependant, lorsque ces taxes contribuent à améliorer les conditions de vie des populations et à permettre à nos enfants d’hériter d’une planète vivable nous sommes tous sommés de dire qu’elle est la bienvenue. C’est justement le but de la nouvelle taxe présentée par Brune Poirson, secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire. La nouvelle taxe viserait à contraindre les industriels à passer au plastique recyclé. Ou du moins à y investir davantage.

Une nouvelle taxe sous forme de « bonus-malus » et des prix qui vont grimper

Désormais bien déterminée à atteindre un taux de recyclage intégral du plastique à l’horizon 2025, la France instaure une nouvelle taxe sur les emballages en plastique. Le but officiel n’est absolument pas de soutirer encore plus de sous dans les poches du contribuable, mais bien d’inciter (voire de forcer) les industriels à se tourner vers le circuit du plastique recyclé.

C’est au décours d’une interview accordée au Journal du dimanche que Brune Poirson a annoncé l’intention de taxer le plastique non recyclé. Cette taxation nouvelle passe par un bonus-malus représentant jusqu’à 10 % de la valeur d’un produit fait à base de plastique non recyclé.

Une usine de recyclage de plastique Crédits photo Wikimedia Commons

La mesure a été notamment impulsée par le fait qu’en France seul un quart des emballages en plastique est recyclé ou recyclable. Contre une moyenne de 41 % dans la majeure partie des pays de l’UE, Allemagne en tête.

Entrée en vigueur prévue dans moins d’un an

La nouvelle taxe devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2019 selon la secrétaire. Ce serait un premier pas vers la réalisation de l’une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron : atteindre 100 % de recyclage des plastiques d’ici la fin de son mandat.

Un logo pour les différencier

Autre décision à l’étude par le gouvernement, l’instauration d’un logo Triman qui, apposé sur un produit (ou emballage), confirmera s’il a été oui ou non réellement fabriqué en plastique recyclé. On parle là par contre d’une entrée en vigueur d’ici 2020 sans plus de précisions.

Un retour de la consigne non exclu

Brune Poirson a également évoqué sans toutefois dresser de calendrier le possible retour de la consigne. Les plus de 50 ans s’en souviennent encore. L’idée serait comme jadis d’octroyer une caution à l’emballage lors de l’achat d’un produit emballé dans un récipient ou un contenant en plastique. Ladite caution serait récupérable sous forme de bons d’achat ou d’argent une fois l’emballage retourné.

Brune Poirson secrétaire dÉtat à la Transition écologique et solidaire Crédits photo Flickr

Ce système de consigne rappelle un peu celui mis en place par Iceland Foods au Royaume-Uni. Le géant de la distribution outre-Manche dispose en effet d’un distributeur inversé qui libère de l’argent lorsqu’on glisse une bouteille en plastique usagée.

« L’horizon que l’on se fixe est bien la mise en place d’un pur système de consigne avec caution à l’échelle de tout le territoire français » expliquait la secrétaire Brune.

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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