Depuis sa prise de fonctions, Nicolas Hulot fait partie de ces ministres dont on entend parler à tout bout de champ. Mais pas toujours pour de mauvaises raisons. Déjà à l’origine de l’étude d’une réforme visant à interdire d’ici à 2040 la production d’hydrocarbures et gaz de schiste sur le territoire français, le ministre de la Transition écologique et solidaire vient de lancer une campagne coup de poing. Cette dernière vise à promouvoir la prime à la conversion des véhicules.

Celle-ci permet à tout ménage faisant le choix de se séparer de son ancien véhicule pour un nouveau fonctionnant aux énergies alternatives (électrique ou hydrogène) de rafler entre 1 000 et 2 500 euros. Comment cela fonctionne ?

Prime à la conversion, comment ça marche exactement ?

Cette prime nouvelle touche les foyers imposables et non imposables. Ceux-ci devront prouver avoir confié leur vieux véhicule à un centre VHU (centre des véhicules hors d’usage), pour pour pouvoir en bénéficier. Concrètement, un foyer imposable devra justifier avoir confié à un centre VHU son véhicule roulant au diesel et immatriculé avant 2001, pour toucher la prime. Les foyers non imposables doivent justifier avoir confié un véhicule diesel immatriculé avant 2006 pour en bénéficier.

Une Citroën C3 de 2006 roulant au diesel Crédits photo Wikimedia

Les ménages possédant un véhicule roulant à l’essence (peu importe la spécificité de l’essence) doivent quant à eux justifier avoir confié au même centre une voiture immatriculée avant 1997 pour pouvoir bénéficier de la prime à la conversion. Cette close relative aux voitures essence étant indépendante du fait que le foyer soit ou non imposable.

Pour enfin bénéficier de la prime à la conversion, les foyers ayant rempli l’une des conditions ci-dessus devront en outre démontrer avoir fait l’acquisition d’un nouveau véhicule dont le taux d’émission de CO2 se situe en deçà de 20 g/km. En ligne de mire, majoritairement les voitures électriques.

Des objectifs dépassés en 2018

Si cette prime à la conversion a de quoi faire rêver certains, l’État (donc le contribuable…) risque quant à lui de se retrouver avec une énorme ardoise à régler. En effet, entre janvier et mai 2018, 45 000 nouvelles demandes à bénéficier de la prime à la conversion ont été enregistrées.

Bannière de la campagne de communication autour de la prime à la conversion Crédits photo Primealaconversiongouvfr

L’objectif gouvernemental étant fixé à 100 000 primes octroyées cette année, il risque d’être largement dépassé. C’est d’ailleurs pour encourager toujours plus de Français à se débarrasser de leurs véhicules dits polluants que Nicolas Hulot a lancé une campagne de communication sur la prime à la conversion. Son slogan ? « C’est peut-être le moment de profiter de la prime à la conversion jusqu’à 2 500 euros ».

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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