Le Brésil réagit à la mise en danger de l’écosystème marin et souhaite mettre en place des mesures novatrices au sud de l’océan Atlantique.
La conservation de l’écosystème marin brésilien
L’histoire de la conservation marine de l’Atlantique sud pourrait être marquée par les actions du Brésil. Le pays bénéficie d’un espace maritime conséquent avec près de 8 500 kilomètres de côtes. Cet espace abrite bon nombre de ressources stratégiques. Cependant, le Brésil a pris du retard dans la protection de sa biodiversité, notamment marine. À ce jour, seulement 1,5 % des espaces maritimes sont protégés.

Le pays a donc décidé d’y remédier et de lancer un appel à propositions. Il espère ainsi déterminer une série d’aires marines à protéger rapidement. Le programme pourra alors se concentrer sur plusieurs archipels : Saint-Paul et Saint-Pierre, mais aussi Trindade et Martin Vaz. Les archipels cumulent plus de 900 000 kilomètres carrés de surface. Ils concentrent une importante densité d’espèces endémiques et menacées à l’image des requins, des baleines et des tortues de mer. Bon nombre de spécimens sont en danger en raison de la surpêche dans ces zones maritimes.
De nouvelles aires marines mises sous protection au Brésil
La mise sous protection de ces archipels permettrait d’élever le taux d’aires marines protégées au Brésil à 21 %. L’opération pourrait assurer la protection et le classement de monuments naturels sur une surface de plus de 109 000 kilomètres carrés. La pêche, mais aussi les activités d’extraction et minières seront alors totalement interdites dans la zone. Dans les eaux limitrophes, la pêche deviendra encore plus encadrée de manière à limiter, voire éviter, les cas de surpêche.

Parmi les engagements pris par les autorités brésiliennes, certains paraissent incontournables. Le pays va déterminer et mettre en place des modèles économiques visant à financer ces espaces sur le long terme. Il va aussi placer 9 300 kilomètres carrés d’aires marines et côtières sous protection et faire passer le niveau de protection des écosystèmes de 1,5 à 5 %. Au total, 175 000 kilomètres carrés du territoire marin brésilien deviendraient protégés.