Le corps humain est une machine qui, pour fonctionner, a besoin de micro-molécules apportées par le biais de l’alimentation principalement. Seulement, les choses ne sont pas si roses, compte tenu du fait que cette alimentation est également le plus souvent à l’origine de l’installation de maladies liées aux molécules circulant dans l’organisme, dont le cancer.
En somme, le cancer est un groupe de maladies causées par une prolifération anarchique de cellules anormales. Ces cellules étant anormales du fait de l’altération du matériel génétique y étant contenu, par le biais de mutations génétiques. Ces mutations étant elles-même principalement liées à une modification des molécules contenues dans notre ADN. Rappelez-vous, ces molécules sont apportées à l’organisme par l’alimentation en grande partie.
Théorie qui prend naissance dans les années 80, la relation entre les plats confectionnés par nos industriels et le risque de développer un cancer, vient à nouveau d’être mis en lumière, par l’étude NutriNet-Santé, menée par des chercheurs français.
Une étude assez large, des résultats inquiétants
Menée entre 2009 et 2017, soit 8 ans, l’étude co-financée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale avait pour but de constituer un petit échantillon de consommateurs réguliers des produits issus du circuit de production industriel, puis suivre l’évolution de leur état de santé sur le temps, afin de déterminer si oui ou non, il existe bel et bien un lien entre le développement de cancers chez les sujets de l’échantillon, et la consommation de plats industriels.
Les résultats de cette étude ont soulevé un nombre assez conséquent de questions, notamment, celle de la place réelle de l’alimentation industrielle dans nos foyers, mais aussi celle des actions menées par les pouvoirs publics afin de protéger les populations.
En effet, sur une population de 105 000 sujets, âgé en moyenne de 43 ans et faisant partie de cette étude de cohorte, environ 2 228 cas de cancer ont été descellés, dont 108 ayant conduit au décès des patients, et 739 touchant préférentiellement le sein.
La suite n’est guère plus joyeuse, puisqu’on apprend grâce au rapport de l’étude, que la consommation des produits ultratransformés par l’industrie alimentaire, augmenterait le risque global de souffrir d’un cancer de 6 à 18 %, et plus spécifiquement du cancer du sein de 2 à 22 %.
Les aliments mis en cause
Aucune catégorie d’aliment n’est épargnée, allant du pain aux friandises, sucreries, desserts, céréales, boissons gazeuses surtout. Mais également les viandes transformées en boulettes, nuggets, jambons, pâtes alimentaires.
Le surgelés et les barquettes ne sont pas épargnés. De même que les soupes toutes faites qu’il ne reste plus qu’à passer au micro-ondes.
Que leur reproche-t-on exactement ?
En effet, en l’état, ce ne sont pas les aliments produits par les industriels qui posent problème, mais plutôt les autres ingrédients qu’ils y associent.
On parle principalement de la graisse, des sucres rapides ou du sel, le plus souvent bombardés dans les plats industriels, en quantités exponentielles. N’en parlons tout simplement pas des additifs et conservateurs, de plus en plus nombreux et dont la composition est un secret assez bien gardé des laboratoires de chaque industriel.
Cependant, c’est surtout la piètre qualité nutritionnelle de ces aliments industriels qui est pointée du doigt par l’étude.
La transformation également mise en cause
Outre les tares soulevées plus haut, l’on reproche surtout aux plats tous faits des industriels leurs multiples passages dans diverses unités de transformation.
En effet, ces transformations sont propices au développement au sein des aliments, de contaminants, susceptibles d’altérer la qualité de ces derniers.
De même, les emballages de ces plats sont également mis en cause. Puisque, le plus souvent constitués de plastique, qui peut contenir du bisphénol A, classé dans la catégorie des perturbateurs endocriniens.
Des facteurs associés
Des facteurs associés pourraient également expliquer la nocivité des plats industriels pour notre santé. En effet, l’étude de cohorte menée comportait des participants disposaient de facteurs de comorbidité, que sont le tabac et l’absence totale ou une faible activité physique.
Pour aller plus loin
On de soulignera jamais assez combien une alimentation quotidienne à base de produits alimentaires industriels, peut être nocive pour la santé de la famille.
L’étude NutriNet-Santé outre le fait de tirer une nouvelle fois la sonnette d’alarme au sujet des plats tous faits des industriels permet également de comprendre un fait important. Ce n’est pas la consommation pure et simple des aliments issus du circuit de l’industrie qui est néfaste pour la santé, mais c’est surtout le fait de ne consommer que cela, qui pose problème.