Lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, le Dr Tedros Adhanom – directeur général de l’OMS – a informé le monde qu’une pandémie imminente pesait sur l’humanité. Une nouvelle pandémie pourrait frapper et tuer des dizaines de millions de personnes et affaiblir l’économie mondiale.
« Le monde reste vulnérable » face à une pandémie
Ces cinq dernières années, le monde a fait face à de nombreuses épidémies qui ont provoqué un terrible bilan sur les populations et l’économie. L’épidémie de grippe, la dernière en date, a secoué les États-Unis, l’Australie, la France et le Royaume-Uni. Avant elle, une épidémie de peste a ravagé Madagascar en novembre dernier. La pire des pandémies, le virus Ebola, a fait un carnage et causé la mort de milliers de personnes en Afrique de l’Ouest en 2014.
Les avertissements du Dr Tedros ne doivent pas être pris à la légère. Il parle d’une pandémie capable de causer plus de 100 millions de morts, « une épidémie dévastatrice qui pourrait commencer dans n’importe quel pays de la planète et tuer des millions de personnes qui n’y sont pas préparées ». Sachant que plus de 3,5 milliards de personnes dans le monde n’ont toujours pas accès aux services de santé de base, le pire pourrait se produire affirme le chercheur.
Les scientifiques accusent une évolution trop lente des systèmes de santé
Le Dr Sylvie Briand, spécialiste des maladies infectieuses à l’Organisation mondiale de la santé, a appuyé les propos de son homologue lors du sommet : « Nous savons que cela arrive, mais nous n’avons aucun moyen de l’arrêter ». L’humanité est plus que jamais vulnérable face aux épidémies en raison de la pauvreté extrême des populations, des coûts élevés des soins et de la réduction des budgets consacrés à la santé.
Un bon système de santé serait indispensable pour une nation et une économie fortes. Les scientifiques attirent l’attention sur la qualité et la disponibilité des soins qui constitueraient les valeurs sûres de la santé des générations futures.