Le Brésil est en proie à la fièvre jaune depuis plusieurs semaines. Des dizaines de personnes en sont mortes. Pour lutter contre ce fléau, 238 singes ont été abattus, à tort.
La fièvre jaune au Brésil
La fièvre jaune, aussi connue sous le nom de vomito negro, ne dispose pas de traitement spécifique. Cette maladie s’épanouit dans les forêts tropicales, où elle est transmise par un vecteur très dangereux : le moustique. Naturellement, les Brésiliens souhaitent la maintenir loin des villes et des zones peuplées.
Pour lutter contre la fièvre, une autre victime de la maladie a été prise pour cible : les singes. Considérés à tort comme des vecteurs de la fièvre jaune, ce sont 238 individus qui ont été ainsi tués depuis le début de l’année.
238 singes tués en 2018
L’année passée, 602 singes ont été retrouvés morts au sein de l’État de Rio. Parmi eux, 70 % ont été victimes de coups de bâtons ou d’empoisonnement. Depuis le 1er janvier 2018, ils sont déjà 238 à avoir subi le même sort. Ce massacre s’explique par la peur qu’éprouvent les humains à l’encontre de la fièvre jaune qui sévit actuellement. Vingt-cinq personnes en sont mortes cette année. Les habitants considèrent donc les singes comme responsables de la maladie, alors qu’ils n’en sont que des victimes.
La vidéo Brut qui reprend cette triste histoire (datant du début du mois) :
Une vétérinaire explique même qu’éradiquer les singes est la pire chose à faire pour lutter contre la fièvre jaune. Le moustique est le seul responsable de la transmission. S’il ne trouve plus de singe à piquer, alors il s’en prendra à l’homme. Fabiana Lucena, la vétérinaire en question, travaille dans le laboratoire chargé d’autopsier les singes retrouvés morts.
Par ailleurs, le fait de jeter le corps des singes en pleine rue pose également un sérieux problème sanitaire. Pour faire cesser ce massacre, une campagne de sensibilisation vient d’être lancée.