On entend largement parler du concept de Smart City, mais est-il possible de l’étendre aux zones rurales ?
Les Smart Villages : un concept calqué sur les villes
Les Smart Villages sont pensés sur le même principe que les Smart City. Ainsi, ils visent à établir de nouveaux aménagements et optimiser l’animation des territoires. De ce fait, il est surtout question d’allier une triple transition qui serait à la fois sociétale, numérique et écologique, avec toujours pour objectif d’améliorer le processus de « vivre ensemble » dans les zones concernées.
Autrefois, l’exode rural a concentré les populations dans les villes. Mais aujourd’hui, le processus s’inverse et ce sont les campagnes qui attirent les populations. Les villes séduisent ainsi de moins en moins et leurs habitants aspirent à un autre environnement, fait de verdure, de calme et surtout, de moins de pollution (de l’air, sonore et même lumineuse).
Des ambitions diverses pour les Smart Villages
Les Smart Villages cherchent à réduire la consommation d’eau, de gaz, d’électricité et de carburants. Pour cela, ils s’appuient sur des réseaux de capteurs capables de détecter rapidement les fuites. Ils rendent également les éclairages et les chauffages intelligents, tout en permettant un recours accru aux énergies renouvelables et à la mobilité dite « douce ». Enfin, les constructions durables permettent de limiter les ressources « énergivores ».
Par ailleurs, ces zones aspirent à lutter contre le chômage, en favorisant l’emploi notamment et en développant une sorte de culture de l’entrepreneuriat. Pour cela, le travail à domicile ainsi que la mise en place de financements participatifs sont privilégiés pour réaliser divers projets locaux. Pour finir, l’économie locale est évidemment favorisée.
Plusieurs freins à ces réalisations
Les Smart Villages et leur principe rencontrent des freins importants. Le premier est évidemment d’ordre financier. Les petites communes ne disposent que de très faibles budgets et ne peuvent donc pas financer de gros projets.
La connectivité du réseau est encore très limitée, tout comme le manque de compétences dans les villages en ce qui concerne les problématiques de territoires. Ainsi, les innovations en la matière sont très difficiles à mettre en place.