Début octobre, des éléments radioactifs de ruthénium 106 avaient été détectés dans l’atmosphère de plusieurs pays d’Europe. L’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire est parvenu à préciser leur origine probable.
Une provenance possible de Russie
Récemment, des particules radioactives inhabituelles ont été détectées dans l’air par les réseaux de surveillance de certains pays européens. Dans le sud de la France, certaines stations ont également détecté cette faible présence, de l’ordre de millièmes ou de millionièmes de becquerels. Malgré cette très faible concentration, les chercheurs se sont mis en quête l’origine de ces émissions de ruthénium 106.
Sachant qu’il n’existe pas à l’état naturel, ces concentrations devaient forcément être émises de l’activité humaine, quelque part. L’IRSN, Institut français de Radioprotection de et Sûreté Nucléaire, ainsi que ses homologues européens, en sont vite venus à suspecter l’Europe de l’Est. Et plus précisément, le sud de l’Oural. Chaque point présent sur cette carte indique la probabilité que la zone concernée soit le point d’émission des particules.
Des questions sanitaires soulevées par la présence de ruthénium
Du fait des très faibles doses contenues dans l’air, cette crise n’a eu aucun impact sur la santé. Néanmoins, même si on peut affirmer qu’il n’en est rien pour l’Europe de l’Ouest, on ignore encore si des populations de Russie ont été ou non exposées. La carte publiée par l’IRSN retrace les trajectoires possibles des éléments radioactifs au cours du mois d’octobre. Ainsi, le point d’émission le plus probable se situe en Russie, entre l’Oural et le fleuve de la Volga. C’est la ville de Perm qui en serait la plus proche.
À la fin du mois dernier, Rosatom (géant public russe du nucléaire) expliquait que ses activités ne pouvaient y être associées, puisqu’aucun incident n’a été recensé. Néanmoins, les experts s’accordent sur le fait qu’il était plus que probable que ce rejet vienne bien de Russie.